Cause animale. "Les poulets ont moins d’une feuille A4 pour vivre" : L214 manifeste à Toulouse contre Le Gaulois

L’association L214 organise ce 23 juillet une manifestation devant un supermarché toulousain, afin de dénoncer les conditions d’élevage et d’abattage des poulets commercialisés par le Gaulois. La marque, détenue par le groupe LDC, a déjà été épinglée pour ses pratiques cruelles envers les animaux.

"Bienvenue chez le Gaulois" : difficile de passer à côté. L’association de protection animale L214 s’en est assurée. Et simule, ce samedi 23 juillet, une journée "portes-ouvertes" sous la forme d’un happening.

Une banderole de 5 mètres est affichée devant le Monoprix de la rue d'Alsace-Lorraine, et une dizaine de militants distribue des tracts pour alerter le grand public sur les conditions d’élevage des marques de LDC (Le Gaulois, mais aussi Marie ou encore Maître Coq).

Faire cesser les pratiques les plus cruelles

Objectif de la manifestation : inciter le groupe LDC à signer l’European Chicken Commitment, un traité qui définit les conditions dans lesquelles les poulets peuvent être élevés puis abattus.

L’ECC, qu’une centaine d’entreprises a déjà signé, engage notamment les marques à laisser, d’ici 2026, les animaux bénéficier de la lumière du jour, et à revoir à la baisse la densité des élevages.

"Actuellement, Le Gaulois en élève 20 par mètre carré", souligne Nicolas Karasiak, référent L214 à Toulouse. "En 1950, en 35 jours de croissance, les poulets pesaient 500 grammes. Aujourd’hui, ils atteignent 2 kg. Ils ne parviennent même pas à se tenir sur leurs pattes."

"Les passants sont très réceptifs"

Pacifique, la manifestation génère de bons échos des riverains. "Les passants sont très réceptifs. Ces données commencent à être connues. Les poulets ont moins d’une feuille A4 pour vivre, ils ne voient pas la lumière naturelle", rappelle Nicolas Karasiak.

La centaine de millions de poulets sont sélectionnés génétiquement et abattus chaque année par LDC sans étourdissement. Pendus par les pattes, ils souffrent en outre de multiples fractures et de stress.

L’idée n’est pas de culpabiliser les consommateurs. Mais de leur faire comprendre que grande marque ne rime pas forcément avec qualité. "On veut sensibiliser sur ce que LDC et Le Gaulois imposent aux animaux", explique le militant.

"Une marque qui se veut plutôt positive, plus chère que les autres, ne s’engage pas, quand les marques discount le font. Pourtant, on a tendance à faire confiance aux marques."

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