Le ministre de Transition écologiste et solidaire, invité de France Info ce mercredi matin, a affirmé que les nouvelles lignes à grande vitesse ne sont pas la priorité de l'Etat. Fin du game ?
Le projet de ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse était déjà moribond. Nicolas Hulot semble lui avoir donné ce mercredi matin le coup de grâce.
Invité de "8h30 Apathie" sur France Info, le ministre de la Transition écologiste et solidaire, qui compte parmi ses prérogatives le dossier des transports, a affirmé que les nouvelles lignes à grande vitesse en France, "c'est pas la priorité".
C'est pas franchement la priorité, très sincèrement. C'est pas la priorité de faire de nouvelles LGV. Si on avait les moyens, volontiers. Mais on n'a pas les moyens"
C'est la première fois que le nouveau ministre s'exprime aussi clairement sur le sujet. Il s'agit d'un coup d'arrêt sans doute définitif au projet. Déjà, depuis l'élection d'Emmanuel Macron, le gouvernement semblait pencher vers un statu-quo du shéma à grande vitesse en France, après la mise en service des deux "dernières LGV", entre Paris et Rennes d'une part et Tours et Bordeaux d'autre part. La ministre déléguée aux Transports avait indiqué au début de l'été que "tout serait remis à plat". Son ministre de tutelle semble avoir été encore plus loin.
Le gouvernement veut concentrer les moyens de l'Etat vers les "transports du quotidien" : TER, RER, etc pour que les Français voient l'amélioration dans leurs conditions de transports notamment domicile-travail.
Dans la région Occitanie, du maire LR de Toulouse Jean-Luc Moudenc, à la présidente de Région PS Carole Delga en passant par le président PS du Conseil départemental de Haute-Garonne Georges Méric, les élus étaient quasi unanimes pour réclamer à l'Etat une ligne promise depuis des décennies. Carole Delga parlait même d'une "injustice nationale qui doit être réparée", au sujet de l'enclavement ferroviaire de Toulouse.
Cela semble aujourd'hui bien plus que compromis.