Ces élus européens fichés par les cigarettiers

Les cigarettiers, dont Philip Morris, fichent les députés européens, et notamment français, afin de les approcher et tenter d'infléchir leur position. Parmi ces députés, classés "alliés potentiels", on trouve par exemple la Toulousaine Christine de Veyrac. 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Fichés

Ce sont nos confrères d'Aujourd'hui en France qui révèlent l'affaire. Des documents datant de 2012 et 2013 montrent comment le cigarettier Philip Morris International fiche les 74 députés européens afin d'affiner sa stratégie d'approche. Les députés sont classés dans trois catégories : la rouge pour les opposants farouches au tabac, la bleue pour les alliés potentiels et enfin, la verte pour les cibles prioritaires à rencontrer d'urgence. 
Dans la catégorie bleue, on trouve notamment la toulousaine Christine de Veyrac. Laquelle s'insurge contre ces révélations. Elleaffirme n'avoir jamais rencontré personnellement quiconque de la firme et envisage de porter plainte pour fichage illégal. Christine de Veyrac rappelle en outre qu'elle a toujours voté les amendements anti-tabac portés par la députée PPE Françoise Grossetête. 

Une pratique courante

Cette fois, c'est Philip Morris qui se retrouve dans l'oeil du cyclone mais tous les cigarettiers tentent d'imposer leur lobby dans les couloirs de Bruxelles, afin de contrer la directive européenne anti-tabac. 
D'après José Bové, autre député européen qui s'était retrouvé fiché comme cible prioritaire, cette pratique n'a rien d'étonnant, le lobby des cigarettiers employant des "méthodes de voyous". 

Harcelés

Les firmes en effet embauchent des centaines de personnes pour arpenter les couloirs du Parlement européen et approcher les députés. De même, des budgets faramineux sont alloués à cette quête. Submergés par les demandes de rendez-vous, les invitations, les "cadeaux" non désirés, les députés se disent harcelés. "On tient bon mais certains députés craquent", explique Françoise Grossetête. Début 2013, par exemple, le commissaire européen à la santé, John Dalli, a été contraint de démissionner, pour suspicion de corruption avec un cigarettier. Il a depuis été blanchi. 

Voyez le reportage de Pascale Lagorce et Marc Raturat : 



Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information