Elle est officiellement entrée en vigueur vendredi mais concrètement, c'est ce samedi que l'on va constater les effets de la charte des mariages mise en place par la mairie de Toulouse pour lutter contre les débordements de certains cortèges le samedi en centre ville.
Drapeaux, banderoles, jet de riz, de confettis ou de pétales de rose sont désormais interdits. Tout comme les manifestations de joie trop bruyantes et la musique des orchestres. A Toulouse, les mariés sont désormais tenus de s'engager à respecter "les règles de base de bonne conduite" fixées par la mairié pour que leur union se déroule "en harmonie avec les règles républicaines et dans le respect de la tranquillité publique".Une charte de bonne conduite
Les futurs époux doivent signer la charte lorsqu'ils constituent leur dossier de mariage. Et ils sont désormais prévenus :- Le stationnement des véhicules du cortège est interdit sur la place du Capitole.
- En cas de retard des mariés, de leurs témoins ou de leurs parents, le mariage pourra être décalé dans la journée ou reporté à une date ultérieure.
- Un problème de comportement de tout ou partie du cortège justifiera également le recours à de telles dispositions.
- Toutes les manifestations sonores sont interdites à l’intérieur de l’Hôtel de Ville, en particulier lorsque les cortèges des mariages sont accompagnés de musiciens.
- Le jet de confettis, pétales ou riz est interdit dans l’enceinte de l’Hôtel de Ville, sauf à ce que les organisateurs en assurent le ramassage ultérieurement.
- Les déploiement de drapeaux et de banderoles est interdit dans la salle des Illustres comme dans l’Hôtel de Ville et ses abords.
- Les futurs époux sont invités à choisir des témoins comprenant la langue française. À défaut, l’assistance d’un interprète assermenté, à leur frais "est plus que recommandée".
Seule une minorité de mariages posait problème
Une chartre très restrictive, donc. Pourtant, selon le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, seule "une minorité" de mariages ont donné lieu a des abus par le passé. "Un sur vingt", précisait même Christine Escoulan, la conseillère muncipale en charge des mariage lors de la présentation de la charte en mars dernier. De quoi susciter les critiques de l'opposition municipale. L'élu écologiste, Antoine Maurice s'interrogeait ainsi : "pourquoi donner une telle importance à cette charte, en convoquant une conférence de presse, pour quelques cas isolés de dérapage ?(...) Quelle ville veut-on ? Le mariage est festif, c'est un moment de joie. Il y a là une exploitation politicienne pour stigmatiser certains mariages !".Voir ici le reportage de Matthieu Jarry et Christelle Nicolas :
Pas d'orchestre, de drapeaux, de jets de riz ou de confettis. Pas trop de bruit non plus. A Toulouse, les effusions de joie autour des mariages sont désormais strictement encadrées par la charte des mariages. Un document signé par les futurs époux avant de s'engager.