Le CHU de Toulouse met en place un système de surveillance des insuffisances cardiaques.
Une balance et une tablette. Tous les matins, les patients du CHU de Toulouse atteints d'insuffisance cardiaque vont avoir ces deux "compagnons" à leur chevet. La balance permet un suivi poids et donc de déceler une éventuelle augmentation du volume d'eau dans l'organisme. Cette augmentation peut notamment correspondre à la formation d'un oedème. Le but est de surveiller une éventuelle décompensation cardiaque qui se traduit par la prise de 1 à 2 kilos sur 1 à 2 jours.
Une fois la pesée effectuée, le patient doit se saisir de la tablette et, grâce à une application, répondre à une série de 7 questions.
A partir de ces deux opérations effectuées à domicile (pesée et questionnaire), le système évalue l'état du patient et les risques d'aggravation de son état. En cas de besoin, le patient est mis en relation avec un professionnel de Santé.
Pour l'ancien président de l'ordre régional des médecins, le docteur Michel Boussaton, "c'est de la e-santé et c'est très bien. Ce n'est pas simplement de la prévention puisque les patients sont déjà atteints d'insuffisance cardiaque. On est à mi-chemin entre le curatif et le préventif".
Le but est de limiter la morbidité liée aux insuffisances cardiaques mais aussi de limiter les hospitalisations. Une perspective économique n'est donc pas étrangère au développement du système de surveillance à domicile. Un système et des équipements qui sont, d'ailleurs, pris en charge par la sécurité sociale.
En dehors du secteur hospitalier et du CHU de Toulouse, un suivi à domicile existe également. La présidente des cardiologues libéraux d'Occitanie, Elisabeth Pouchelon, précise que les cardiologues libéraux ont développé un système baptisé New Card. Un système qui, en plus de la prise de poids, intègre la tension artérielle.