Clôture du procès des faux agents : "Le montant des faits reprochés est seulement de 3 900€" Damien Comolli, président du TFC, s'explique devant la justice

Le procès des faux agents du foot à Marseille se termine mercredi 30 octobre 2024. Dirigeants de club, agents, conseillers sportifs : huit personnes, dont le président du TFC, comparaissent devant la justice depuis lundi à Marseille. L'audition de Damien Comolli a été très rapide hier. "Il a pu répondre très clairement à ce qui lui était reproché" selon son avocat Me Olivier Martin.

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Dirigeants de club, agents, conseillers sportifs : huit personnes, dont le président du TFC Damien Comolli, sont jugées depuis lundi par le tribunal correctionnel de Marseille. Ils sont accusés d'escroquerie en bande organisée pour avoir contourné les règles régissant le statut d'agent de joueur. En clair, plusieurs recrutements de joueurs ou d'entraîneurs se sont faits sans passer par des agents habilités.

Audition d'une vingtaine de minutes pour Comolli

Lors du 2e jour du procès; le président du TFC est bien venu à la barre pour justifier le recrutement de Jordan Galtier, l'adjoint du coach Carlos Martinez-Novell. Un passage éclair (une vingtaine de minutes), sans question particulière de la part du procureur qui laisse entendre que le dossier du président du TFC n'est pas le plus lourd dans cette histoire de faux agents.

Selon son avocat Me Olivier Martin, le dirigeant toulousain "s’est montré clair et précis". Pour faire venir son entraîneur adjoint, il aurait utilisé la DATA comme pour le reste du recrutement. Il est entendu par la justice pour être passé par John Valovic-Galtier, un faux agent lui aussi fils de l'ex-entraîneur du PSG et du LOSC Christophe Galtier.

Toujours selon son avocat, Il assure que le caractère illégal de cet agent du foot reste à prouver et qu'en tout cas, il ne pouvait pas se douter d’une potentielle activité illégale. Enfin l'avocat insiste sur le montant impliqué dans les faits reprochés au président du TFC qui s'élève seulement à 3 900€, là où le milieu du foot brasse des millions pour des transferts. "On a trois jours d'audience pour une facture de 3 900 euros dans le cadre du recrutement d'un entraîneur, dont on expliquera au tribunal qu'il a été réalisé dans le parfait respect des règles du code du sport et du code pénal", a t-il plaidé hier mardi.

Les transferts des Galtier père et fils et de Lacazette dans le viseur

Ce procès des faux agents du foot concerne la société lyonnaise Score Agencies. Le responsable de cette agence et deux de ses conseillers sportifs, Jérémie Sutter et John Valovic-Galtier,(fils adoptif de l'ex-entraîneur du Paris SG Christophe Galtier et demi-frère de Jordan Galtier), se voient reprocher d'avoir négocié des transferts de footballeurs et d'entraîneurs sans être titulaires de la licence d'agent délivrée par la Fédération française de football.   

Selon Le Figaro, John Valovic-Galtier avait échoué à l'examen d'agent de joueurs en 2017 et 2019. Il finit par décrocher sa licence auprès de la FFF. Il travaille avec la société lyonnaise Score Agencies puis il crée sa propre agence en 2022 : Player Agency, à Cassis dans les Bouches-du-Rhône. C'est avec son agence qu'il aurait réalisé la venue de son demi-frère en 2023 au TFC. Il aurait également contribué au transfert de son père Christophe Galtier du PSG  au club qatari de El Duhail toujours en 2023.

Dans le collimateur de la justice, d'autres transferts et pas des moindres : Alexandre Lacazette pour son retour à l'OL après Arsenal, Romain del Castillo (formé à l'OL et actuellement à Brest), Joris Chotard (Montpellier) ou encore Clément Michelin né à Montauban et passé par le TFC, les Girondins de Bordeaux et actuellement au Racing de Santander (Espagne).

Ces transferts passés par des agents suspects avaient été dénoncés et portés devant la justice par un personnage très connu et pas toujours pour sa probité : l'ex-dirigeant de l'OM Jean-Pierre Bernès lui-même agent de joueurs.

Le procès se termine ce mardi soir. Les peines encourues pour les faits reprochés vont jusqu'à 10 ans de prison et un million d'euros d'amende.

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