Les escrocs se faisaient passer pour des agents de footballeurs, ils détournaient les salaires des joueurs du TFC

Le TFC a versé le salaire de ses joueurs. Rien de plus normal. Sauf que l'argent a été versé sur des comptes à Malte ou en Bulgarie. Le club de foot a été victime d'une escroquerie avec de vrais RIB mais par de faux agents de joueurs. Le procès des auteurs présumés débute.

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La "manip" paraît trop facile et même grossière. Mais elle a parfaitement fonctionné. Le TFC a reçu un appel téléphonique d'agents ou de personnes se disant proche d'un joueur. But de l'appel : informer le club d'un changement de coordonnées bancaires. Un nouveau RIB est fourni et l'argent s'évanouit dans la "nature" ou plutôt, il arrive sur le compte de malfaiteurs.

Six hommes, de 38 à 59 ans, comparaissent devant la justice.

10 000 euros de préjudice

Une partie des salaires des joueurs du TFC ont, une fois versés, été immédiatement transférés sur des comptes à l'étranger. L'escroquerie est limitée dans le temps (quelques appels téléphoniques) et quant au montant du préjudice : 10 000 euros.

Plusieurs clubs escroqués

Le TFC n'est pas la seule victime. Le club de Sochaux a ainsi versé 17 000 euros et le SCO d'Angers, 35 000 euros. Le préjudice total s'élève à une soixantaine de milliers d'euros pour les trois clubs qui évoluent en Ligue 1 et Ligue 2.

Ils se sont constitués partie civile dans le procès qui s'ouvre ce lundi à Nancy.

Un procès qui porte également sur une escroquerie géante sur internet. Un second volet qui ne concerne pas le TFC qui a défrayé l'actualité : 800 plaignants pour un préjudice de 28 millions d'euros.

Un procès exemplaire avec en toile de fond : l'indemnisation

Le procès qui s'ouvre devant la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) est un procès "hors normes" au regard du nombre de victimes, plus d'un millier. Mais c'est également un procès "exemplaire" s'agissant d'une escroquerie en bande organisée, qui pose la question du sort des victimes. En effet, parallèlement aux escroqueries téléphoniques qui ont visé les clubs de foot, les personnes jugées vont répondre d'extorsions de fonds commises sur internet.

Plusieurs associations de consommateurs accompagnent les victimes. Pour elles, "deux enjeux majeurs" se dessinent. Pour la fédération France Victime, il s'agit de savoir qu'elle sera "la capacité des accusés à indemniser les victimes" et déterminer "l'éligibilité de celles-ci au fonds de garantie".

Selon la Jirs de Nancy, " les escrocs avaient ouvert 199 comptes en banque dans 19 pays". Durant l'instruction, 2,8 millions d'euros ont été saisis ou bloqués. Ils pourraient servir à l'indemnisation des victimes.

Le sujet de l'indemnisation est d'autant plus important que les escroqueries, notamment sur internet, se développent. "Depuis 2018, ces arnaques ont connu un accroissement considérable. Nous gérons actuellement plus de 3 500 dossiers avec un préjudice dépassant 400 millions d'euros" souligne Guy Grandgirard, président de l'Association des consommateurs de France.

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