"Des risques encourus hors des limites du site" : malgré un avis défavorable, la région maintient son projet de centre d'essai sur l'hydrogène

Mauvaise information autour de l'enquête publique, risques vitaux encourus à proximité du site. Fin juillet 2024, le commissaire-enquêteur a rendu un avis défavorable à la demande d'autorisation environnementale liée à la création du Techno Campus Hydrogène à Toulouse. De quoi enterrer le projet ? On fait le point.

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Accélérer la transition vers une énergie plus propre et renforcer son leadership dans le domaine de l’hydrogène, c'est le vœu de la Région Occitanie qui porte le projet de création d'un Techno Campus dédié sur le site de Francazal à Toulouse. Mais pour cela, il faut obtenir une autorisation environnementale, après enquête publique. Celle-ci a été réalisée durant l'été et fin juillet le commissaire-enquêteur a rendu un avis défavorable.

"Même s'il est faible, le risque n'est pas nul"

Le Techno Campus Hydrogène Occitanie, d'une superficie de 9 000m², se veut le plus grand centre de recherche, d'essai et d'innovation technologique de France. Quatre bâtiments devraient accueillir chercheurs, industriels et jeunes entreprises. Parmi les aménagements extérieurs, le projet comporte une aire d'essais, une aire de stockage d'hydrogène gazeux et une zone de stockage de bouteilles de gaz. À proximité du site : quelques habitations et une route départementale empruntée par 15.000 véhicules chaque jour.

"Une voiture, un piéton ou un cycliste seraient-ils déplacés par l’effet de souffle en cas d'incident majeur sur le site ? Les automobilistes dont les vitres explosent seront-ils déstabilisés au point de perdre le contrôle de leur véhicule ? Des débris peuvent-ils les atteindre ?" Telles sont les questions posées par le commissaire-enquêteur.

"L'hydrogène étant un gaz très inflammable (la moindre étincelle suffit, voire un claquement de doigts). Le risque d’explosion et d’incendie est réel et peut avoir de graves conséquences irréversibles, voire létales pour les humains, d’autant plus que sa légèreté fait que les risques de fuites sont importants. Les risques du projet ne sont donc pas nuls, même si l’occurrence d’un sinistre grave est faible", peut-on lire dans son rapport final datant de la fin juillet 2024.

Peu convaincu par les réponses apportées par les promoteurs du projet sur les dangers et risques liés à cette implantation, faute d'alternative recherchée et soulignant une mauvaise information du public quant à la tenue de l'enquête publique, le commissaire-enquêteur a donc rendu un avis défavorable à l'autorisation environnementale.

"Risques maîtrisés"

Cet avis défavorable signe-t-il la fin du projet en l'état ? Absolument pas. La Région Occitanie rappelle qu'il s'agit là d'un avis délivré à titre consultatif. Concernant les points négatifs soulevés par le commissaire-enquêteur, la collectivité, porteuse du projet, répond ceci :

"La Région considère que toutes les mesures de sécurité ont été prises et que les risques liés à l’utilisation et au stockage d’hydrogène sont maîtrisés. La Région a bien respecté toutes les obligations et le projet a fait l’objet de plusieurs temps d’échange avec le public, notamment avec le maire de Cugnaux et la vice-présidente Nadia Pellefigue."

La collectivité tient à rappeler que d'autres étapes ont été franchies de manière positive. Le plan local d'urbanisme de Cugnaux a été modifié et le permis de construire délivré. Les marchés des travaux ont été attribués.  Et "la signature de l’arrêté par le préfet, autorisant le projet dans son dimensionnement actuel, devrait intervenir avant la fin du mois d’octobre."

"La Région est pleinement mobilisée sur ce projet d’envergure et l’ambition du projet ainsi que les attentes des chercheurs et des industriels restent plus que jamais d’actualité." La collectivité mise sur un démarrage du chantier avant la fin de cette année 2024.

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