La société toulousaine CLS va surveiller pendant 15 ans les mouvements du sol liés aux travaux du "Grand Paris Express", la grande infrastructure ferroviaire prévue en Ile-de-France, via l'une de ses filiales.
Mesurer les mouvements du sol parisien au millimètre près grâce à un satellite situé à plus de 800 Km, c'est ce que va faire pendant 15 ans la société Alatmira Information, filiale de la société toulousaine CLS. Elle vient de signer avec le Grand Paris un contrat de 4,5 millions d'euros pour surveiller les mouvements du sol liés aux travaux du "Grand Paris Express", une grande infrastructure ferroviaire prévue en Ile de France.Le projet "Grand Paris Express" prévoit la construction de 200 km de lignes de métro supplémentaires et de 68 nouvelles gares d'ici 2030. Altamira Information permettra ainsi de "contrôler les moindres mouvements du sol sur 1.000 mètres de part et d'autres du tracé du tunnelier", a précisé un responsable des infrastructures de la Société du Grand Paris dans un communiqué commun.
Dans le cadre du contrat, Altamira va aussi réanalyser pour son client les données satellites des 20 dernières années, afin de reconstituer l'historique des mouvements du sol le long du tracé et des zones adjacentes. Elle va ainsi produire des cartes de ce type:
Un état des lieux chaque mois
Altamira Information utilisera des centaines d'images provenant de plusieurs constellations satellitaires européennes. Après le début des travaux, elle livrera chaque mois un état des lieux des zones stables et des zones en mouvement aux maîtres d'oeuvre, qui auront ainsi une parfaite connaissance de l'impact des forages pour adapter la conduite des travaux.Altamira Information, basée à Barcelone et Toulouse, compte une trentaine d'ingénieurs et a déjà travaillé sur la construction de la ligne à grande vitesse à Barcelone, la construction du métro à Londres et la surveillance du réseau ferroviaire en Autriche. Cette société appartient à CLS depuis 2010.
CLS, filiale du CNES, de l’IFREMER et de la société d’investissement ARDIAN existe depuis 1986 à Toulouse. Spécialisée dans la fourniture de services
satellitaires pour la gestion des ressources marines, la surveillance environnementale et la sécurité maritime, ainsi que le support aux opérations pétrolières et le suivi du transport terrestre, elle compte aujourd'hui 550 salariés. Elle prévoit un chiffre d'affaires de 107 millions d'euros en 2015 contre 96 millions en 2014.