Le comité de soutien à l'étudiante toulousaine franco-turque emprisonnée en Turquie pour "appartenance à une organisation terroriste" demande au président turc, en visite en France, la liberté et le transfèrement de la jeune femme.
écrit le comité "Liberté pour Ebru Firat" dans un communiqué publié ce vendredi, jour de la visite du président turc à l'Elysée.M. Erdogan, nous vous demandons la liberté et le transfèrement en France d'Ebru Firat,
Ebru Firat a été condamnée en Turquie, il y a un an, à 5 ans de prison parce qu'elle est partie combattre l'Etat islamique aux côtés des Peshmergas. "On fait beaucoup de bruit autour des "enfants perdus de la République" (jihadistes français, ndlr), là on est face à une "une enfant gagnée de la République", plaide le président du comité de soutien, par ailleurs conseiller régional d'Occitanie (FI) Jean-Christophe Sellin,
En décembre, les avocats de la jeune Toulousaine d'origine kurde âgée de 27 ans "ont fait une demande de transfèrement en France auprès des ministères de la Justice et des Affaires étrangères", indique encore le comité de soutien dans son texte.
conclut le communiqué.Nous demandons aujourd'hui à la France d'intervenir activement auprès du président Erdogan, (...) pour qu'Ebru rentre en France dans les meilleurs délais,
Par ailleurs, les présidents de la Région Occitanie, Carole Delga, et du Département de la Haute-Garonne, Georges Méric, associés au maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, ont adressé mardi une lettre ouverte au président Macron, ainsi qu'aux ministres des Affaires étrangères et de la Justice, pour attirer leur attention sur la situation de l'étudiante toulousaine, soulignant ses "conditions de détention (...) très difficiles".
Le chef de l'Etat turc a été accueilli à la mi-journée par emmanuel Macron à l'Elysée pour un tête-à-tête suivi d'un déjeuner à l'issue duquel les deux présidents devaient s'exprimer devant la presse.
Le président français a récemment affirmé qu'il aborderait avec son homologue turc la question des journalistes emprisonnés et des droits de l'homme en Turquie, à un moment où Ankara est vivement critiqué par ses alliés occidentaux du fait de l'étendue des purges entreprises après le putsch manqué du 15 juillet 2016.