Pas de réouverture pour les commerces non essentiels avant le 1er décembre et seulement si la décrue des contaminations se confirme. "La colère monte" réagissent les commerçants, certains ont quand même décidé d'ouvrir ce vendredi à Toulouse.
Le Premier ministre Jean Castex a indiqué jeudi que, "si les données sanitaires le permettent", "des premières mesures d'allègement pourrait intervenir à compter du 1er décembre". Mais en attendant, c'est le statut quo pour les petits commerces. Certains font pourtant le "forcing". A Toulouse, ils seraient une dizaine à braver l'interdit.
"Je suis ouvert toute la journée"
Antoine Nori tient une boutique de vêtements en cuir place Victor Hugo à Toulouse. Il a 700 000 euros de marchandises en attente. Ce vendredi, il a décidé d'ouvrir.C'est une ouverture symbolique. Ma boutique fait 200 m2, on va laisser rentrer 2 clients à la fois avec masques et gel hydroalcoolique obligatoire. On le fait de façon responsable.
"Les aides de l'Etat : un anesthésiant !"
Le commerçant est très en colère contre l'Etat. Il justifie cette ouverture "sauvage" par le manque d'accompagnement du gouvernement.L'Etat nous promet des aides. Mais se sont des effets d'annonces. 10 000 euros : c'est dérisoire, pas même 3% de mon chiffre d'affaires de novembre en temps normal. Un anesthésiant pour éviter la fronde massive.
"Faites vos achats de Noël à partir du 1er décembre"
Antoine Nori demande aux Français d'être solidaires.Attendez le 1er décembre pour faire vos courses et achats de Noël ! C'est vous les consommateurs qui avaient notre survie entre les mains ! Choisissez les commerces de proximité !
"On est outré"
Philippe Léon, gérant d'un magasin de stylos et président de la fédération des commerces du centre ville de Toulouse, a aussi décidé de rester ouvert ce vendredi 13 novembre.Le commerçant assume sa désobéissance et justifie l'ouverture de son magasin.Ce n'est pas un appel général à ouvrir, chacun est libre de faire ce qu'il veut. Moi je reste ouvert pour le click and collect.
On est outré. Il n'y a pas d'équité. L'argument sanitaire ne tient pas. On sait faire respecter les gestes barrières. Il y a zéro risque. Le lobbing des hypermarchés a gagné ! On est arrivé à un point de rupture.