A Toulouse comme dans de nombreuses villes de France, les musiciens, programmateurs, tourneurs s'inquiètent de l'absence de perspectives sur la reprise des concerts. Depuis plus de 4 mois la profession est à l'arrêt. Ils viennent de signer une lettre ouverte au gouvernement.
Depuis 4 mois, en raison de l'épidémie de coronavirus il n'y a plus de concerts en France. Les professionnels ont rendu publique une lettre ouverte sous forme de pétition dans laquelle ils expriment leurs inquiétudes. Intitulé "Tous debout contre la mise à genoux de la musique", ce courrier demande un positionnement du gouvernement quant à une possible échéance de reprise des concerts "en configuration debout".
Il a été signé par de très nombreux professionnels de la musique (artistes, techniciens, producteurs, organisateurs de concerts). Parmi eux, Hervé Sansonetto directeur de la salle le Bikini près de Toulouse. Pour lui c'est surtout une façon de dire : "on est là, on existe".
On a l'impression qu'en ce moment on ne parle que du théâtre, du Puy du Fou, du parc Astérix, de Mickey et nous ?
"Il ne faut pas oublier, dit-il, que la musique ne sort pas de la radio mais elle vient de la scène". Même s'il comprend que la situation exige de rester prudent.
Les concerts au départ ont été reportés d'un mois puis de deux mois et puis désormais les programmateurs ne savent même pas s'ils pourront redémarrer en septembre. "On nous a dit au plut tôt le 21 septembre", dit le responsable de la salle de concerts. "Mais on ne sait pas, on est en train de mettre en place une programmation encore fictive ou alors on planifie sur début 2021".
Et puis il va falloir du temps pour reprendre une telle économie arrêtée depuis si longtemps explique Hervé Sansonetto. C'est une organisation. "Faire des concerts c'est des gens qui doivent repartir sur la route, c'est refaire des équipes, ce sont des musiciens qui n'ont pas joué depuis très longtemps. Ils vont devoir répéter à nouveau, faire des résidences. Ce ne sera pas facile la rentrée".
"Ce que l'on voudrait c'est repartir comme avant. Nous, on ne peut pas se permettre d'avoir une distance dans une salle c'est anti concert, anti spectacle."