La préfecture de Haute-Garonne a décidé de généraliser le port du masque dans toute la ville de Toulouse, à partir du vendredi 21 août, 7 heures. Une décision motivée par des chiffres inquiétants sur la circulation du virus en Haute-Garonne, et à Toulouse en particulier.
Le virus circule activement dans le département de la Haute-Garonne, et particulièrement dans la ville de Toulouse.
Les chiffres ne trompent pas : au 18 août, 29 hospitalisations étaient en cours en Haute-Garonne, dont 4 en réanimation. À Toulouse, il y a eu 305 cas détectés positifs la semaine dernière, contre 242 début août, et 33 mi-juillet.
Le 30 juillet dernier, Santé Publique France avait classé la Haute-Garonne en département à risque modéré de circulation virale mais les indicateurs continuent de progresser, avec notamment un taux d'incidence qui a triplé en très peu de temps : 37,3 pour 100 000 habitants.
Une progression rapide donc inquiétante
La ville de Toulouse est particulièrement concernée avec un taux d'incidence qui dépasse désormais le seuil d'alerte fixé à 50 pour 100 000 habitants.Dans la ville rose, le nombre de cas reste "limité" mais c'est la forte progression qui inquiète. Et qui a poussé le préfet de Haute-Garonne, en accord avec le maire de Toulouse, à généraliser le port du masque dans toute la ville, à partir du 21 août, 7 heures, pour toute personne de plus de 11 ans.
C'est la première grande ville de France à prendre une telle mesure.
Des mesures fortes avant la rentrée
Le préfet Etienne Guyot a justifié cette "mesure importante" par le fait que nous sommes "à la veille de la fin des vacances": "tout le monde va rentrer" et "on va avoir de nouveau un brassage très important" de population.Enfin, selon l'ARS (agence régionale de santé) et son directeur Pierre Ricordeau, la Haute-Garonne connaît également une augmentation du nombre de clusters. "Au 18 août et depuis début mai, on a comptabilisé 27 clusters dont 14 toujours en cours. Nous n'étions qu'à 10 fin juillet".
Gros effort de dépistage
Toujour selon l'agence régionale de santé, "un très gros effort a été fait sur le dépistage et le département de Haute-Garonne bénéficie d'un taux de dépistage très élevé (environ 1 200 pour 100 000 habitants)".
Mais c'est bien l'augmentation du taux de positivité des tests qui explique la croissance de l'incidence. Le taux départemental de positivité sur la semaine 33 a été estimé à 3,1 % contre 1,7 % la semaine 30.
L'analyse par classe d'âge montre que les personnes les plus touchées sont les jeunes adultes : 20-30 ans, puis 30-50 ans mais le taux d'incidence commence également à augmenter pour les classes d'âges plus élevées.