Les associations, parmi lesquelles le Cedis 31, tirent la sonnette d'alarme. En cette période d'épidémie de coronavirus, la situation des personnes vivant dans la rue est très inquiétante à Toulouse et les réponses apportées jusqu'à maintenant nettement insuffisantes, selon elles.
Il ne faut pas qu'ils soient les grands oubliés, dans cette situation de crise engendrée par l'épidémie de coronavirus en France.
C'est en substance le message que tentent de faire passer auprès des autorités les associations caritatives et humanitaires de Toulouse.
Ils, ce sont les sans abris, migrants ou non, qui dorment dans la rue, à Toulouse. Ils sont entre 100 et 200 actuellement et échappent involontairement aux consignes d'extrême prudence en vigueur depuis quelques jours. Comment en effet parler de confinement quand on n'a nulle part où se réfugier ?
Thomas Couderette, du Cedis 31, est très inquiet. "Nous avons eu une réunion en Préfecture lundi et les réponses ne sont pas à la hauteur des besoins. On nous propose 18 places d'hébergement quand il y a entre 100 et 200 personnes à la rue à Toulouse. Ce n'est pas tenable, socialement et d'un point de vue social. Et c'est sans compter toutes les personnes qui sont dans des squats, parfois sans eau, ou dans des hôtels qui pourraient fermer".
Après l'évacuation de plusieurs squats en centre ville, le hall 8 du parc des expositions de Toulouse avait été transformé en une sorte de gymnase mais il devrait être libéré le 31 mars prochain. Les associations demandent que les autorités se rapprochent des gestionnaires afin d'obtenir une prolongation. Mais surtout, elles interpellent vivement la Préfecture au sujet de réquisitions. "Il n'y a jamais eu autant de logements vides : des gymnases, des internats, des hôtels ! Il a fallu qu'on rappelle à nos interlocuteurs qu'ils ont tout pouvoir, tous les moyens juridiques, pour réquisitionner ces lieux-là !"C'est une catastrophe annoncée alors que des hôtels sont vides, qui pourraient accueillir ces personnes
Prioritairement, ce sont les personnes à la rue au sens littéral du terme qui sont la préoccupation des associations. Mais globalement, entre la rue, les squats, et les bidonvilles, ce sont aux alentours de 1 700 personnes en situation d'urgence.Nous demandons la mise à l'abri immédiate de toutes les personnes à la rue