Le Stade Toulousain a confirmé avec éclat son retour au premier plan en allant glaner avec la manière un deuxième succès de suite en Coupe d'Europe, sur le terrain de Bath (21-19), samedi à l'occasion de la 2e journée.
Les Rouge et Noir, vainqueurs dimanche dernier de Montpellier (30-23), prennent les commandes de la poule 4 avant le déplacement de Glasgow (5 pts) dans la soirée dans l'Hérault.
Ils ont fait une superbe opération dans l'optique des quarts de finale et écartent par la même occasion de la course à la qualification les ambitieux anglais, étrillés en ouverture en Écosse (10-37).
Leurs démons sont derrière eux
Leurs vieux démons, avec cette historique série de cinq défaites en Championnat à la fin de l'été, semblent aussi derrière eux après ce succès dans un Recreation Ground qui n'avait vu que six points lors de la dernière confrontation entre les deux équipes (3-3 le 24 janvier 2009, record du plus petit nombre de points inscrits en un match de Coupe d'Europe).
Ce quatrième succès de rang, le premier de la saison à l'extérieur, ils l'ont acquis en renouant par moments avec le jeu qui a fait leur réputation.
Ainsi sur ce troisième essai qui a définitivement distancé Bath, conclu par Maxime Médard en coin (65) après une dizaine de temps de jeu et passes après contact.
Sébastien Bézy, parfait accélérateur
Le deuxième, marqué par Imanol Harinordoquy, également en coin après que le demi de mêlée Sébastien Bézy eut bien dynamisé le jeu (48), avait déjà porté un coup aux Anglais, alors devant grâce à la botte de l'ouvreur international anglais George Ford, auteur de deux pénalités (5 et 45) et un drop (31) pour concrétiser la domination en mêlée de son équipe.
En face, l'ouvreur anglais Toby Flood était peu en réussite avec deux pénalités dans ses cordes manquées (26 et 40), après que Vincent Clerc, parfaitement décalé par Médard après un renversement de Bézy, eut franchit la ligne (14).
Mais si les Toulousains ont retrouvé leur jeu de main, ils ont également fait preuve d'abnégation en défense, surtout dans le dernier quart d'heure pour résister aux assauts adverses.
Le talonneur remplaçant Ross Batty a finalement trouvé la faille (74) pour ramener, après transformation, Bath à deux longueurs (19-21), mais les Rouge et Noir n'ont pas craqué, grattant un dernier ballon dégagé en touche par Jano Vermaak pour sceller leur victoire.
Ils auraient même pu repartir avec un point de bonus offensif en plus si un en-avant n'était pas venu arrêter leur dernière attaque (78).
Vidéo : le récit de Serge Djian