Après plusieurs jours de réflexion, la mairie de Toulouse (Haute-Garonne) vient de trancher mardi 4 octobre. Comme d'autres grandes villes en France, les matchs de la Coupe du monde de football au Qatar ne seront pas retransmis sur écran géant dans la ville rose.
Lille, Strasbourg, Bordeaux, Marseille, Paris, Rodez. Plus la date d'ouverture de la Coupe du monde de football au Qatar se rapproche et plus la liste des villes françaises refusant la retransmission des matchs sur écran géant ne s'allonge. Toulouse (Haute-Garonne) vient de rejoindre les rangs des opposants par l'intermédiaire de son maire.
Faible intérêt, cher et contexte défavorable
"Organiser en extérieur des retransmissions de matchs pour cette édition programmée au début de l’hiver et pendant la préparation des fêtes de fin d’année, nous paraît depuis toujours d’un très faible intérêt pour le public, et donc peu opportun. D’autant que la location et l’installation d’un grand écran sur l’espace public représentent un coût et une dépense d’énergie conséquents que nous n’avions pas l’intention d’engager en cette période où nous savons les économies nécessaires. Enfin, avouons-le, le contexte dans lequel est organisée cette édition 2022 n’incite pas à la mobilisation" estime Jean-Luc Moudenc devant la presse mardi 4 octobre.
Bref, les conditions ne sont pas réunies. La place du Capitole, la prairie des Filtres ou l'île du Ramier près du Stadium n'accueilleront pas ces grands rassemblements festifs entre le 20 novembre et le 18 décembre 2022. Plusieurs élus d'oppositions s'étaient d'ailleurs positionnés contre ce type d'organisation, comme le député François Piquemal (Nupes) pour qui cette Coupe du Monde est un "évènement sportif artificiel, meurtrier et écocide."
Si vous souhaitez néanmoins suivre cette Coupe du monde d'une façon ou d'une autre, plusieurs événements seront organisés durant la compétition. Comme le Festival [PAF!]. Organisé à Toulouse et alentours, ce festival multiforme (expos, conférences, spectacles, ateliers, débats, projections, matchs...) vise à "porter un regard critique sur le football moderne et à valoriser un autre football, populaire, festif et solidaire".