Coupe du monde de rugby. "Ce sont des enfants, c'est violent" : des parents en colère après le dénigrement des chorales

Depuis plusieurs jours, la polémique enfle concernant l'interprétation des hymnes par des enfants pour la Coupe du monde de rugby 2023. Problèmes d'organisation, chants enregistrés, critiques, déceptions des enfants, on vous explique ce que l'on sait.

Sur le papier, la promesse de l'organisateur de la coupe du monde de rugby : France 2023, semblait prometteuse. L'objectif : faire interpréter les hymnes internationaux des fédérations de rugby par des enfants de différents établissements de France en direct, sur la pelouse des stades. Mais dans les faits, tout ne s'est pas passé comme prévu pour les 7000 enfants participants. 

"Des problèmes d'organisation de France 2023"

De nombreux parents se plaignent de l'organisation de la "Mêlée des cœurs". Sur la base du volontariat, des enfants ont passé des auditions pour participer à ce projet initié par l'éducation nationale et le Comité d'Organisation de l'événement, France 2023, World Rugby.

" Les gamins se préparent avec leurs professeurs depuis début septembre, à raison de plusieurs heures de répétitions par semaine à apprendre des hymnes dans différentes langues, pour que le projet soit complètement modifié au printemps dernier", explique une maman d'une jeune participante.

C'est par le biais de la presse que certains parents apprennent que leurs enfants ne chanteront plus en direct dans les stades, mais qu'ils seront plutôt enregistrés. "Ce qui change tout, s'exclame Emilien Bartoli le papa d'un collégien qui a chanté dans ces chorales. On a appris à ce moment qu'il y avait de gros problèmes d'organisation dans le Comité France 2023 et que l'équipe avait changé". Plusieurs arguments sont alors avancés par le Comité pour expliquer ce rétropédalage aux parents.

"Ils nous ont évoqué deux problèmes liés à l'insonorisation des stades et le fait que la chorale pouvait abîmer la pelouse".

Une maman d'une jeune participante

Une pétition a été créée pour contester ces conditions, elle a pour le moment recueilli un peu plus de 5900 signatures sur les 7500 escomptées.

Les enregistrements qui concernent les chorales de Haute-Garonne ont eu lieu à la toute fin de l'année scolaire, début juillet, avec une "organisation chaotique".  Émilien Bartoli raconte : "Ils ont changé de lieu à la dernière minute, l'espace n'était pas du tout bien insonorisé et aucun bus n'a été affrété pour se rendre sur place. Les gamins ont eu des T-shirts pour la photo, ils n'ont même pas eu le droit de les garder".

Les deux parents contactés expliquent également qu'à l'origine du projet, les enfants avaient la possibilité de se rendre à deux matchs. Finalement, ils ne pourraient plus assister qu'à un seul match. 

Les chants polyphoniques critiqués

"Ils ont mis des paillettes dans les yeux des enfants et ils n'ont pas du tout tenu leurs promesses. Les enfants sont hyper déçus, ils ne comprennent pas", pointe une maman. Étienne Bartoli ajoute : " Mon fils me dit qu'il a bossé pour rien pendant un an".

La polémique s'est accentuée depuis le début du mondial de rugby et la diffusion de plusieurs hymnes en Canon. Des internautes crient au "massacre" et les jugent inaudibles.

Une maman exprime sa colère : " C'est scandaleux de lire des choses comme ça des internautes et des internautes et de certains médias, les gens oublient qu'il y a des enfants derrière, c'est violent. Ce ne sont pas eux, la responsabilité revient à France 2023".

Dans un communiqué daté du 14 septembre le Comité d'Organisation France 2023 note "que des améliorations seront apportées aux hymnes nationaux". "Les hymnes retravaillés conserveront des enregistrements des voix des enfants tout en renforçant les éléments instrumentaux".

Désormais, les fédérations pourront choisir ou non de diffuser les hymnes interprétés par les enfants. Le communiqué précise : " plusieurs équipes, notamment la France, ont accepté l'utilisation de ces nouvelles versions. La confirmation de toutes les équipes est attendue dans les 48 prochaines heures".

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