Coupe du monde de rugby. Fûts de bières, écrans géants, capacité d'accueil en hausse : les bars de Toulouse (déjà) en effervescence

La Coupe du monde de rugby commence vendredi 8 septembre avec le match d'ouverture entre la France et la Nouvelle-Zélande (à 21h15). Pour les bars toulousains, l'évènement est forcément très attendu. En chiffres, voici comment ils se préparent.

Des chants, des cris, de la bière et de l'émotion. Voilà ce qui vous attend dans les bars toulousains, déjà dans les starting-block à 48 heures du début de la Coupe du monde de rugby. Le match d'ouverture France/Nouvelle-Zélande (21h15) promet d'attirer du monde. Comment les établissements toulousains se préparent-ils ? La réponse en chiffres avec certains gérants. 

Entre 3 et 5 fois plus de fûts de bière commandés

Qui dit match de rugby dit très souvent verre de bière à la main. Les gérants des bars le savent et ont prévu en conséquence. "D'habitude, je prévois 6 à 8 fûts. Là, pour vendredi, j'en ai pris 30" calcule Julien Lavallée, le gérant du Bullrush dans le quartier de Saint-Aubin. "Après, je fonctionne à la semaine. Je verrai dimanche ce qu'il me reste et je complèterai en conséquence. " Car le budget doit aussi être tenu.

Les provisions sont à peu près du même ordre pour Laurent Rothey, gérant du Rooster & Beef situé tout près de la gare Matabiau. L'enseigne propose 20 types de bières différentes, toutes artisanales. "On a commandé à peu près trois fois plus que le stock initial" estime-t-il.

"On a 20 fûts de 30 litres déjà branchés, plus 20 fûts de réserve, un autre stock pour la Coupe du monde et même de la réserve supplémentaire". Le gérant sait également que ses fournisseurs seront rapidement disponibles en cas d'écoulement plus rapide que prévu.

Jusqu'à 150 personnes à accueillir

Même si les capacités d'accueil dépendent évidemment de la taille de chaque bar, les établissements se rejoignent sur le nombre de clients qu'ils peuvent accueillir. "On attend beaucoup plus de monde" reconnaît le patron du Frog & Rosbeef en centre-ville, qui propose de passer par des réservations. "Sur certaines soirées, on attend 150 voire 200 personnes."

Le calcul est approximativement le même pour Julien Lavallée du Bullrush. "Pour le match de la France de vendredi, j'ai déjà 150 places réservées" reprend-il. Il n'en prendra pas d'autres, afin de laisser quelques places à ceux qui viendraient débarquer spontanément. "Mais il faudra venir tôt pour espérer avoir un coin de comptoir ou de tonneau" sourit-il. 

L'enseigne de Laurent Rothey est plus petite (80 places assises). Mais tout le monde est le bienvenu pour mettre l'ambiance. "On peut aller jusqu'à 150 clients places assises et debout confondues. Ça peut déborder !"

1 écran supplémentaire pour l'occasion

Le Rooster & Beef et le Bullrush ont tous les deux prévu un écran supplémentaire pour les matchs de la Coupe du monde. "On sera tous à l'intérieur" regrette Laurent Rothey, qui ne pourra pas profiter de sa terrasse toujours en travaux. Pour Julien Lavallée, l'écran sera géant en extérieur, en plus des 10 autres télés déjà fonctionnelles à l'intérieur toute l'année.

"On s'attend à une fréquentation record"

Les deux gérants le savent : le chiffre d'affairess va gonfler pendant cette période. Mais ce n'est pas ce qu'ils veulent mettre en avant ou anticiper. "C'est un événement majeur de la vie de l'établissement. On ne peut pas mieux faire en termes d'ambiance ou relation client. Il y a des retombées économiques, oui, mais le but est aussi de créer des souvenirs" développe Julien Lavallée. 

Même esprit pour Laurent Rothey. "Ce n'est pas juste du chiffre d'affaires, ça représente une super ambiance, avec des gens contents de soutenir leur équipe" ressent-il. "On s'attend à une fréquentation record. Tout le monde attend l'évènement, c'est pour ça qu'on aime le rugby."

Une passion accompagnée d'un rituel au Rooster & Beef : en cas de succès marquant, les serveurs ouvrent le champagne et arrosent les clients. Cela fait des traces au plafond, conservées et entourées pour se souvenir de chaque victoire. Il en faudra donc sept autres, synonyme d'une victoire finale pour l'équipe de France.