Crash d'un avion Airbus aux Comores : l'amende maximale de 225.000 euros requise en appel contre la compagnie yéménite

L'avion A310 de la Yemenia Airlines s'était crashé en mer peu avant son atterrissage aux Comores à la fin juin 2009. Quinze ans plus tard, une amende de 225.000 euro a été requise contre la compagnie aérienne. L'accident avait causé la mort de 152 personnes.

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C'est l'acte 2 des poursuites judiciaires engagées après le crash d'un Airbus A310, dans la nuit du 29 au 30 juin 2009, au large des Comores. Peu avant son atterrissage à l'aéroport de Moroni, le vol Yemenia 626 s'abîme dans l'océan Indien. Cent cinquante-deux personnes sont tuées dans l'accident. Il n'y aura qu'une seule survivante.

Un premier procès se tient en mai 2022. Yemenia Airlines est condamnée à l'amende maximale de 225.000 euros. La compagnie aérienne fait appel. Et ce 27 mars 2024, la même peine a été requise lors de l'audience devant la cour d'appel de Paris.

"Aucune circonstance atténuante"

"Quelle que soit la peine que votre cour prononcera, elle paraîtra dérisoire au regard de leur souffrance", a déclaré l'avocate générale aux familles des victimes à l'audience de la cour d'appel de Paris. "Je ne vois aucune circonstance atténuante dont pourrait bénéficier la compagnie", a poursuivi Claire Malaterre, lors de son réquisitoire, mercredi 27 mars 2024.

Durant près de quatre heures, le ministère public n'a eu de cesse de pointer les "défaillances" d'une compagnie qui "n'a jamais rien fait pour faciliter le travail de la justice" ou "aider les familles à comprendre ce qu'il s'est passé", relate l'AFP.

L'avocate générale, Claire Malaterre, a également insisté sur la formation "lacunaire et parcellaire" des pilotes, qui pouvait s'avérer "insuffisante et dangereuse" et dont la compagnie avait pleinement conscience.

Série d'erreurs de pilotage

Les boîtes noires de l'avion A310 avaient été retrouvées fin août 2009 par 1280 mètres de fond. Après investigations, l'enquête avait conclu que l'accident était dû à une série d'erreurs de pilotage. "L'accident est dû à des actions inadaptées de l'équipage sur les commandes de vol ayant amené l'avion dans une situation de décrochage qui n'a pas été récupérée", peut-on lire dans le rapport du BEA, le Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile.

Lors du procès en première instance, le tribunal correctionnel avait déjà souligné "des imprudences en lien certain avec l'accident" de la part de la compagnie aérienne yéménite. Il avait notamment pointé du doigt le maintien des vols de nuit en période estivale, où la météo était susceptible d'imposer une manœuvre d'atterrissage délicate alors que certains feux de l'aéroport de Moroni ne fonctionnaient pas.

L'Airbus A310 transportait de nombreux Comoriens et Français se rendant dans l'archipel comorien pour des cérémonies de mariage. Partis de Paris ou Marseille, les 142 passagers avaient changé d'avion au Yémen. Les expertises judiciaires avaient conclu que l'état technique de cet appareil n'était pas en cause.

Une seule survivante

Bahia Bakari est la seule à survivre à ce crash dans lequel 141 passagers et 11 membres d'équipage trouvent la mort. En septembre 2022, après la condamnation de la compagnie pour homicides et blessures involontaires, la jeune femme avait déclaré, les larmes aux yeux, que c'était "avant tout un soulagement parce que ça fait très longtemps que je me bats et qu'on attend qu'une décision de justice soit rendue."

La cour d'appel de Paris rendra sa décision le 10 septembre 2024.

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