Cyclone Chido à Mayotte. "Je garde la foi". Sans nouvelle des proches, la communauté mahoraise de l'Hexagone entre angoisse et envie d'aider

48 heures après le cyclone dévastateur Chido, qui a défiguré l'île de Mayotte dans l'océan indien, la communauté mahoraise, installée dans l'hexagone, est sous le choc. Beaucoup restent sans nouvelles de leur famille. Des initiatives commencent à voir le jour pour aider les sinistrés.

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Entre inquiétude et envie d'aider, la communauté mahoraise vivant en France, raconte ses heures d'angoisse depuis deux jours. Des initiatives sont lancées pour soutenir les sinistrés. C'est le cas à Toulouse en Haute-Garonne. 

"Je garde la foi"

Alexandre Rakoto, fondateur de l'association des étudiants mahorais n'a presque pas dormi depuis ce samedi 14 décembre, date à laquelle le cyclone dévastateur Chido a frappé Mayotte de plein fouet. Ce Mahorais, installé dans l'hexagone depuis 2015, attend toujours de pouvoir joindre ses proches. 

"Je n'ai aucune nouvelle d'eux depuis 48 heures. Je commence à être inquiet. Fort heureusement, leur maison est en dur. Alors je garde la foi. Mais c'est compliqué quand on vit ici à Toulouse, loin de sa famille et qu'une telle catastrophe les touche". 

Inquiets pour leurs familles

Alexandre voudrait bien enfin entrer en contact avec sa petite sœur, sa mère et la vingtaine de proches, qui vivent à Mayotte : "Ils sont dans le Sud et je sais que les communications sont toujours coupées dans cette partie de l'île. La seule personne dont je sais qu'elle est vivante, vit à Mamoudzou. Elle a témoigné hier soir à la radio"

À l'image de leurs proches, dont beaucoup ont tout perdu, les Mahorais de métropole vivent dans la plus totale confusion et doivent se contenter des images, diffusées sur les réseaux sociaux et les chaînes de télévision. La préfecture de Mayotte a établi un nouveau bilan de 20 morts, mais il pourrait grimper à plusieurs centaines, voire plus d'un millier de victimes.

Une situation chaotique

"C'est catastrophique", témoigne Alexandre. "La plupart des bidonvilles ont été rayés de la carte. Et le bilan va être très lourd. En plus il sera sûrement impossible de le chiffrer car beaucoup commencent à enterrer leurs morts. Et dans les bidonvilles, il y avait beaucoup d'étrangers et d'illégaux, qui n'existent même pas pour l'administration".

Dès les premières heures du cyclone, les Marohais de l'hexagone se sont retrouvés sur X (ex-Twitter) pour se partager informations et témoignages : "On a passé deux jours à essayer de récolter des informations", explique Alexandre. "On n'en sait pas beaucoup plus que les médias, mais c'est important de nous retrouver sur ces fils de discussions, ça aide à tenir".

Plusieurs initiatives, comme des cagnottes solidaires pour aider les sinistrés ont déjà été proposées. Les représentants d'associations sont aussi en contact avec les élus locaux de Mayotte. Ils attendent désormais un feu vert officiel pour lancer un appel aux dons. "Il est encore trop tôt pour débloquer notre aide", estime Alexandre. "Pour l'heure, l'urgence est au déblayage et aux premiers secours aux victimes".

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