La déception pour Toulouse qui ne sera pas le centre européen de météorologie, une ville allemande lui a été préférée

Brexit oblige, certains services du centre européen de météorologie doivent quitter le Royaume-Uni. Toulouse a porté la candidature française. Le verdict vient de tomber. Elle n'a pas été choisie pour accueillir ce centre. La ville allemande de Bonn a été désignée. 
 

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Le centre européen de météo avait jusque-là son siège à Reading, à l’ouest de Londres. Mais pour cause de Brexit, une relocalisation d’une partie des services doit être opérée, notamment pour ceux financés par l'Union européenne. L’accès aux fonds européens exige en effet d’être basé dans un état membre de l'Union européenne.

Toulouse se voyait bien capitale européenne de la prévision météorologique

Beaucoup d’espoir depuis plusieurs mois pour la ville rose. Elle avait été choisie en mai dernier par le président Emmanuel Macron. En octobre dernier, la ville rose déposait sa candidature. Et le choix final vient d'être dévoilé. Les 23 membres du conseil du centre européen pour la prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT) ont voté ce jour. Toulouse était en compétition avec 4 autres villes européennes : Barcelone, Vienne, Bonn et Dublin souhaitaient également accueillir le CEPMMT. C'est finalement Bonn qui aura ce privilège. 

Le CEPMMT est un institut de recherche et également un service opérationnel pour les données climatiques et la surveillance des phénomènes météorologiques. Pour Toulouse, il s’agissait là d’accueillir des services de Copernicus, un programme européen d’observation spatiale de la Terre. Copernicus vise à surveiller la qualité de l’air et le changement climatique. Mercator océan, l’équivalent version surveillance des océans, est quant à lui déjà implanté à Toulouse. Une carte positive de plus pour la candidature de Toulouse mais cela n'a pas suffi. 

Toulouse avait toutes ses chances

La ville de Toulouse était perçue comme un « dossier solide » par les acteurs locaux qui ont soutenu la candidature de la ville. Pour eux, la ville avait de nombreux atouts dans son jeu. La ville rose est déjà identifiée comme une communauté scientifique significative avec la présence notamment du Pôle de compétitivité Aerospace Valley, du Centre National d’Études Spatiales (CNES), du Conseil National de Recherche Scientifique (CNRS) et également du siège de Météo France. Ce dernier est d’ailleurs le premier utilisateur des données fournies par le programme spatial Copernicus.
 

Une déception évidente mais d'autres projets en ligne de mire

Toulouse Métropole a initié la démarche, ensuite rejointe par la région, le département et la préfecture. Tous ont travaillé main dans la main pendant plus d'un an pour monter le dossier de candidature.

Pendant près de 18 mois, nous avons visité sept ministères pour chanter le gospel toulousain"

Jean-Claude Dardelet, Vice-Président Toulouse Métropole en charge de l'attractivité

Jean-Claude Dardelet, vice-président de Toulouse Métropole en charge de l'attractivité, reconnait la déception de ne voir le dossier toulousain choisi mais insiste aussi sur le fait que "Toulouse est prête pour d'autres projets d'envergure, déjà en cours, comme par exemple le centre spatial pour l'OTAN ou de gros dossiers dans le domaine de la santé".

François Lalaurette, Directeur des opérations pour les prévisions à Météo France, reconnaît que Météo France a été très moteur dans cette candidature toulousaine, avec une table ronde encore la semaine dernière avec les intervenants locaux et partenaires. Il ajoute que "le tissu toulousain en matière de climat est reconnu au plus haut niveau même si cela n’a pas suffi pour décrocher le précieux sésame cette fois-ci".

Il y a bien sûr une déception de ne pas avoir pu mener le dossier au premier niveau mais cela restera une très belle candidature. Ce travail collectif entre l’état, la région, le département, le milieu de la recherche etc… laissera des traces positives

François Lalaurette, Directeur des opérations pour les prévisions à Météo France

Le député de la Haute-Garonne, Mickaël Nogal, et le Secrétaire d'Etat chargé des Affaires Européennes, Clément Beaune, ont également relayé l'information sur les réseaux sociaux.

Des perspectives positives pour l’emploi à Toulouse

L’ouverture de ce centre implique la venue de nombreux scientifiques dans la ville retenue. Jusqu’à 250 personnes auraient pu rejoindre Toulouse et investir un nouveau bâtiment dans l’éco quartier « Toulouse Aerospace » à Montaudran. 
Dans le contexte sanitaire actuel et la crise dans le monde aéronautique, cette perspective en terme d’emplois était aussi de bon augure pour compenser une toute petite partie des emplois impactés chez Airbus.

Le suspense était à son comble mais l'annonce qui vient de tomber fait envoler les espoirs d'un dénouement favorable pour Toulouse. Bonn est l'heureux élu. Suivi de Barcelone puis de Toulouse, en troisième position.
  Retrouvez ici la candidature en vidéo de la ville de Bonn, en Allemagne Les 4 critères de sélection étaient les suivants : 
  • l'environnement scientifique (climat, météorologie, environnement, numérique), pour lequel Toulouse était 1er au classement.
  • La qualité du bâtiment et de l'accueil des familles.
  • L'accompagnement financier.
  • Les connections et transports.
Jean-Claude Dardelot, Vice-Président de Toulouse Métropole en charge de l'attractivité, reconnait que, malgré son son haut niveau de compétences dans les domaines de l'aéronautique et du spatial, de la santé, du numérique ou encore du climat, il est probable que la question des transports ait fait perdre des points à Toulouse. 
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