Toulouse, en zone verte, a vu la majorité de ses bars et restaurants rouvrir ce mardi 2 juin. Etudiants, salariés, retraités, les clients, habitués ou non, étaient largement au rendez-vous. Ils expliquent pourquoi.
Il n'est pas encore midi, Bruno attend déjà son déjeuner. Il s'est installé à un bar des allées Jean-Jaurès, et pas n'importe lequel. C'est un endroit que cet employé de la fonction publique connait bien, et qu'il avait hâte de retrouver. Tout lui avait manqué pendant ces mois de confinement : "l'ambiance, voir des gens, lire, manger, prendre du bon temps..." Ce toulousain était très impatient de retrouver ses habitudes.
Soutenir les restaurateurs
Coline et Coline (ça ne s'invente pas) sont amies. L'une est en année de césure, l'autre est orthophoniste. Pour les deux toulousaines, ce café en terrasse place de la Daurade est synonyme de soutien aux restaurateurs de la ville. Les deux copines se réjouissent de pouvoir retrouver des chaises, elles qui s'étaient habituées à s'assoir par terre ou dans l'herbe, toujours place de la Daurade.
Reprise de la vie normale, et des réflexes
Vincent, lui, est normand. Il est venu s'installer à Toulouse au début du confinement et compte y rester "indéfiniment". Ce mardi 2 juin il découvre les bars des la ville, ouverts cette fois-ci. Alors qu'il se promenait avec deux amies parisiennes, ils ont décidé de s'installer à un café de la place du Capitole. Comme un réflexe retrouvé : après une balade, un verre au soleil. D'ailleurs la chaleur est intense sur la terrasse. Un espace qui a été agrandi sur autorisation de la mairie afin de permettre aux restaurateurs de pouvoir espacer leurs tables pour respecter la distanciation sociale. Vincent n'est pas inquiet, "c'est un début de retour à la vie normale" indique celui qui affirme qu'il "faut bien se remettre à vivre" :Notre interview s'est terminé quand Vincent a reconnu un ami parisien juste derrière moi. Pour les deux hommes, c'est la surprise totale, et agréable. Les connaissances se croisent à nouveau, les rues se remplissent en même temps que les bars ... comme une impression de retour à la normale. Mais le coronavirus n'a pas disparu pour autant.
Se croiser le jour de la réouverture des bars
Si cette sortie n'était pas forcément prévue pour Vincent, elle ne l'était pas non plus pour un groupe d'amis toulousains installés "Chez tonton", place Saint-Pierre. Cyril a croisé le chemin de ses anciens colocataires en plein centre ville. Résultat : avec Yliaz, Paul, Luc et Dorian, ils se sont arrêtés prendre un verre dans ce café auquel ils sont habitués. Et à midi et demi, leur table se retrouve envahi de burgers et de frites. Un repas accompagné de pastis pour célébrer un (presque) retour à la vie d'avant. Mais Yliaz remarque quelques changements : "on ne peut plus entrer dans le bar, on doit rester dehors". L'étudiant ressent une ambiance pas tout à fait "normale". Quant à Paul, il se réjouit d'avoir plus d'espace grâce à l'étendue de la terrasse, qu'il compte bien retrouver à nouveau le soir venu ! En attendant ce soir, Cyril est déjà très heureux de retrouver ses potes qu'il n'avait pas vu pendant toute la période du confinement :
Une période comme une autre
Frédéric, lui, est seul à la table d'un bar des allées Jean-Jaurès qu'il a l'habitude de fréquenter. Pour cet ancien soldat, la période de crise sanitaire que nous sommes en train de traverser n'a rien de particulièrement gênant. Elle lui a au moins permis de resserrer les liens avec sa famille. "Je n'ai jamais eu peur" concède ce toulousain :On est reçu dans un endroit agréable, pourquoi ne pas en profiter ?
Retrouver les amis : le personnel des cafés
"Ca fait deux mois qu'on attend que le Duplex rouvre!" lance un toulousain qui vient rejoindre ses amis. Les trois copains attendaient avec impatience la réouverture de leur bar favori. Ils ont bien essayé de reproduire leur cocktail préféré pendant le confinement, mais rien y fait. Le Duplex, c'est le Duplex.Les Toulousains ont largement été au rendez-vous des terrasses du centre ville. Un bref aperçu du monde d'avant, les gestes barrières liés au coronavirus en plus.