La police est en cours d’intervention dans un bureau de vote à Toulouse. Ce dimanche de second tour à l’élection présidentielle, 8 personnes sont venues perturber le vote et dénoncer une élection “non légitime”.
La police intervient ce dimanche 24 avril à Toulouse, dans un bureau de vote installé au cœur de l’école des Gais Pinsons. Ils sont venus déloger 8 étudiants venus perturber le vote pour dénoncer un “mode de scrutin illégitime”.
“Si l’on comptabilise le nombre de citoyens inscrits sur les listes électorales, seule 1 personne sur 5 a voté pour Macron. Le Pen et Mélenchon ont obtenu des scores encore moins bons”, analyse Elie, étudiant à Toulouse ayant participé à la mobilisation. “Avec un quart de l’électorat, l’abstention est la grande gagnante de ce scrutin et pourtant, notre futur président ou présidente va diriger le pays en considérant qu’il bénéficie de l’accord d’une majorité de l’électorat, c’est ce que nous dénonçons par nos actions !”
Une occupation ponctuelle des isoloirs
Pendant une dizaine de minutes, ces 8 militants ont occupé les isoloirs afin de ralentir le vote avant d’être délogés par la police. Une intervention qui s’est faite dans le calme des deux côtés. Les étudiants ont alors distribué des tracts à l’entrée du bureau de vote. “Le moment du scrutin est le moment où les gens s'intéressent à la politique, c'est pour nous le moment idéal pour lancer un renouveau démocratique", ajoute Elie. "Ce qu'on veut c'est que les gens, les médias, les politiques prennent conscience que notre démocratie va très mal. Il est temps de la faire évoluer pour qu'elle soit plus moderne, plus efficace et qu'elle respecte davantage la représentativité politique.”
6 véhicules de police sont intervenus dans le milieu de l’après-midi, le vote lui, n’a été ralenti qu’une dizaine de minutes.