Le 7 janvier dernier, Toulouse Métropole et le collectif interclub ZFE 31 se sont rencontrés pour discuter des contours de la future Zone à Faibles Emissions (ZFE). De possibles assouplissements seraient à l'étude.
Après la mobilisation du 6 novembre 2021 qui avait rassemblé plusieurs milliers d'automobilistes et de motards sur le périphérique toulousain, le collectif d'usagers Interclub ZFE 31 a pu rencontrer début janvier des représentants de la métropole pour discuter de la mise en place de la très critiquée zone à faibles émissions.
La future zone à faibles émissions est jugée "trop stricte" par le collectif Interclub ZFE 31. Ces usagers de la route réclament depuis le début des aménagements. Jusqu'ici, leur requête était restée lettre morte. Mais mi-décembre, la mairie a finalement accepter une entrevue.
Dérogation pour les véhicules de collection jusqu'en 2027
Les véhicules de collection sont pour l'instant exclus du dispositif. Ils ne seront concernés qu’à partir de 2027 car Toulouse Métropole leur a accordé une dérogation provisoire de trois ans. Jean-Luc Moudenc, le président de la Métropole, a écrit à la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili pour demander une dérogation définitive.Un aménagement de l'usage "loisir" à l'étudeL’Interclub a proposé qu’un "statut loisir" soit mis en place comme alternative aux déplacements des personnes qui n’utilisent pas leur véhicule pour des déplacements professionnels et donc "ne participent pas à la saturation du périphérique toulousain".
A l'instar de ce qui se fait à Reims, cette solution est aisément applicable puisque l’attestation d’assurances du propriétaire d’un véhicule, voiture et/ou 2 & 3 roues motorisés, certifie de l’usage de ce dernier (Trajet domicile/Travail – Professionnel – Loisirs). Cette identification concernerait les véhicules qui en feraient la demande.Le collectif Interclub ZFE 31
François Chollet, l'élu en charge du dossier à la Métropole s’est dit intéressé à étudier cette proposition. Un groupe de travail sera crée pour étudier la faisabilité sur la ZFE toulousaine.
Une dérogation "horaire" envisagée
Le collectif propose, comme ce qui se fait à Paris, d'assouplir la ZFE pour tous les véhicules entre 19h et 7h pour une durée de 3 ans. C'est à dire aux heures où l’offre de transport en commun se raréfie ou est inexistante, et ce au moins le temps que le parc automobile se renouvelle. Selon Interclub ZFE 31 cela ne représenterait que 7% du trafic. Sur ce point, Toulouse Métropole met en avant que les modélisations ont montré que ce scénario conduisait à une baisse d’efficacité du dispositif de 30 % mais ne ferme pas la porte " C’est le Président de Toulouse Métropole, Jean-Luc Moudenc, qui assurera l’arbitrage final de cette proposition" signale-t-on à la mairie.
L'exclusion des deux-roues de la ZFE pas à l'ordre du jour
Sur ce point très controversé, Toulouse Métropole n’apporte pas de réponse concrète. L’Interclub met en avant plusieurs arguments : la création d’une prime à la conversion pour l’achat de deux et trois roues électriques ou très peu polluants pouvant atteindre 6000 euros, nombre de métropoles ont attribué cette exclusion car ces véhicules contribuent à fluidifier le trafic, incohérence avec l’autorisation en août 2021, de permettre, à titre expérimental, l’interfile en Haute-Garonne, pour une durée de 3 ans.
Les contours de la ZFE inchangés
L’interclub ZFE souhaite réduire le territoire de la zone à faibles émissions en enlevant la rocade A620. Sur ce point, la métropole ne transige pas car selon la collectivités, 8000 personnes seraient impactées par la pollution chronique.
Les participants ont convenus de se revoir d'ici deux à trois semaines pour poursuivre les négociations.