Ce mercredi matin, devant le tribunal de commerce de Toulouse, les salariés de trois entreprises du BTP se sont rassemblés pour protester contre la mise en liquidation de leurs sociétés, liquidations frauduleuses selon eux.
L'entreprise qui fait l'actualité aujourd'hui, c'est la SBMT, la Société de Bâtiment Midi-Toulousain, l'une des principales sociétés régionales du bâtiment.
Liquidation et licenciements en janvier 2016
Le 20 octobre 2015, à la demande du gérant, une procédure de sauvegarde a été décidée par le Tribunal de Commerce. En janvier, le patron demandait cette fois-ci la liquidation pure et simple de la société et procédait au licenciement d’une première vague de 13 salariés.
En bonne santé en 2014
Selon les salariés, "en 2014, en pleine période de “crise“ du BTP, la société avait déclaré un chiffre d’affaire supérieur à 12 millions d’euros. C‘est à dire une progression de 2 millions d’euros et 82 000 euros de bénéfices (ces chiffres sont cités par le syndicat CGT)
La direction utilisait des dizaines d’intérimaires et de travailleurs détachés aux côtés des 47 salariés en CDI.
Aujourd’hui, la société ne trouve soit disant plus de marchés mais elle continue d’engager en janvier de nouveaux chantiers".
Les salariés refusent la fermeture de la société SBMT
Ils estiment que leur savoir faire est une garantie pour la préservation de leur entreprise.
Ils interpellent donc les autorités afin de maintenir leur emploi et d’empêcher une liquidation qui apparait totalement injustifiée.
Ils interpellent les donneurs d’ordre pour qu’ils maintiennent leur confiance.
D'autres entreprises concernées
Les salariés de Steffanuti et de Domolinks vivraient la même situation. Leur entreprise a été liquidée en début d’année par le Tribunal de Commerce alors qu’elle bénéficiait d’un imposant carnet de commandes.
Vidéo : le reportage de ChristoPhe Neidhardt et Eric Coorevits