Deux goélands ont été vus en train d’attaquer et manger des cannetons au jardin des plantes de Toulouse. Ce comportement est-il normal ? Les explications de la Ligue de protection des animaux.
Ils sèmeraient la terreur dans les allées du jardin des plantes à Toulouse. Un duo de goélands y a été aperçu à plusieurs reprises attaquant des cannetons ou des oiseaux. Un comportement sanguinaire ou anormalement agressif ? Pas du tout ! Selon Chantal Segui, à la tête de la Ligue de protection des oiseaux en Haute-Garonne : "les comportements observés ne sont pas anormaux."
Ce sont des oiseaux opportunistes. Ils consomment des invertébrés, des déchets alimentaires, des rejets de pêche et des petits mammifères. Ce sont également des charognards et des prédateurs d'oiseaux et de leurs nichées.
Chantal Segui, responsable de la Ligue de protection des oiseaux en Haute-Garonne
Loin de certaines idées reçues, les goélands ne vivent pas qu’en bord de mer et ne se nourrissent pas que de poissons. Ils peuvent très bien s’installer dans les terres, voir même en ville, là encore par opportunisme.
Identifier précisément les goélands
Si la violence des scènes de chasse des goélands au Jardin des plantes est en fin de compte naturelle, elle peut choquer certains promeneurs. La mairie de Toulouse s’est donc saisie du dossier pour tenter d’éloigner les deux bêtes. Première étape, explique Françoise Ampoulange, conseillère municipale déléguée en charge de l’animal dans la ville, les identifier précisément :
Je suis en train de voir avec le service des espaces verts s’ils peuvent les identifier et les quantifier exactement. Car on en voit toujours deux, mais on ne sait pas si ce sont toujours les mêmes.
Françoise Ampoulange, conseillère municipale à Toulouse, en charge de l'animal dans la ville
Une buse pour les chasser du Jardin des plantes ?
Si l’élue tient à rassurer et insiste sur le fait que les goélands ne représentent pas une menace pour les humains, elle envisage tout de même d’avoir recours aux services d’un fauconnier. L’idée serait d’effrayer les oiseaux tapageurs avec une buse.
Le cri de la buse les effraie donc si elle les chasse, théoriquement ils ne reviennent pas sur le site car ils savent qu’il y a un danger.
Françoise Ampoulange, conseillère municipale à Toulouse, en charge de l'animal dans la ville
La chasse aux chasseurs, si elle était approuvée par la préfecture, ne pourrait toutefois être organisée qu’en septembre prochain. De nombreuses espèces d’oiseaux installées au Jardin des plantes sont actuellement en plein période de nidification. La buse risquerait de causer des dommages dans les nids.