Avec 2,34 milliards d'euros de bénéfice, les caisses de l'avionneur européen sont pleines. Et les prévisions pour 2015 sont optimistes.
Airbus a vu son bénéfice net bondir de 59% en 2014, à 2,34 milliards d'euros, et anticipe une augmentation des revenus et une légère hausse de son résultat d'exploitation (Ebit) en 2015 et de son carnet de commandes d'avions commerciaux. Le groupe a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 5% à 60,7 milliards d'euros mais les prises de commandes reculent de 23% à 166,4 milliards.
Le bénéfice aurait pu être meilleur encore si Airbus n'avait pas dû passer une provision de 551 millions d'euros pour prendre en comptes les nouveaux retards de son programme d'avion de transport militaire A400M. Le groupe a pu en partie en compenser l'impact par une plus-value de 383 millions d'euros liée à la cession de 8% du capital de l'avionneur Dassault Aviation, et de ses parts dans le groupe de défense finlandais Patria.
En 2014, les prises de commandes du groupe ont reculé de 23% à 166,4 milliards. Le carnet de commandes au 31 décembre n'en atteignait pas moins 857,5 milliards d'euros, soit une hausse de 26% sur un an.
"Nous avons livré un nombre d'appareils commerciaux plus élevé que jamais, dont le premier A350, et nos commandes nettes ont représenté, une fois de plus, plus du double du nombre de livraisons", s'est félicité Tom Enders, le président exécutif d'Airbus Group.
Pour répondre à la forte demande de mono-couloirs, Airbus a décidé d'augmenter la production de la famille des A320 à 50 appareils par mois à partir de 2017, mais réduire temporairement la production de long courriers A330 à 6 appareils par mois en 2016.
Quant à son dernier né, l'A350, la production va passer de 15 appareils au total en 2015 à 10 appareils par mois en 2018.
"Mais le plus important est que nous confirmons que le seuil de rentabilité pour le (très gros porteur) A380 sera atteint en 2015", a-t-il assuré. Tom Enders a enfin souligné que son groupe restait mobilisé "pour faire face aux différents défis opérationnels, notamment la montée en cadence et les coûts de l'A350 et de l'A400M".