Après un long silence, le maire de Toulouse (Haute-Garonne), Jean Moudenc, a finalement apporté son soutien à son adjointe à la mairie, Laurence Arribagé. L'ancienne députée (LR) de Haute-Garonne comparaissait à Paris, pour recels de dénonciation calomnieuse, violation du secret professionnel et prise illégale d'intérêts.
Sollicité à de multiples reprises par la presse, Jean-Luc Moudenc s'était refusé ces dernières heures à s'exprimer sur le procès de son adjointe à la mairie de Toulouse, Laurence Arribagé, jugée mercredi 13 décembre 2023, pour pour avoir tenté de déstabiliser son adversaire LREM aux élections législatives de 2017, Corinne Vignon, au moyen d'une dénonciation calomnieuse.
Le maire de Toulouse (Haute-Garonne) a choisi X, anciennement Twitter, pour le faire. Plus simple et surtout un bon moyen pour éviter de se positionner trop clairement sur un sujet particulièrement sensible. 3 ans de prison avec sursis et 15.000 euros d'amende ont été requis par le parquet à l'encontre de l'ex-députée LR.
La photo de cette publication, où les deux élus apparaissent côte à côte, près du Capitole, est accompagnée de la phrase suivante : "En politique comme dans la vie, la fidélité ça compte".
En politique comme dans la vie, la fidélité ça compte. pic.twitter.com/DUrDwjRDPH
— Jean-Luc Moudenc (@jlmoudenc) December 15, 2023
A peine publié, ce post a fait réagir des élus locaux : "J'hallucine. Vous auriez pu dire "l'amitié ça compte" pour la soutenir amicalement, mais là pour parlez de pouvoir, d'allégeance" s'égosille le délégué adjoint du parti d'extrême-droite Reconquête. La conseillère municipale d'opposition, Odile Maurin (Archipel Citoyen), ne rate pas l'occasion : "En politique, comme dans la vie, l'honnêteté, ça doit compter davantage."
"Une chasse aux politiques"
Gêné aux entournures, Jean-Luc Moudenc ? Un membre de la majorité municipale, Pierre Esplugas ne s'est pas posé de questions. Ce proche de Laurence Arribagé a dénoncé très rapidement une "chasse aux politiques" après les réquisitions du parquet dans cette affaire.
On est dans le n’importe quoi et la chasse aux politiques.
— Pierre ESPLUGAS-LABATUT (@pierreesplugas) December 13, 2023
Trois ans de prison avec sursis requis à l’encontre de l’ex-députée Laurence Arribagéhttps://t.co/6SxRFdxz1B
par @Le_Figaro
"Aujourd'hui les juges sont engagés dans une guerre contre les politiques, dans une logique de pouvoir, estime le professeur en droit public de l'université Toulouse Capitole. Il estime que parallèlement aux politiques, ce sont également les représentants du peuple français. Ils entendent faire payer cela aux politiques et de mon point de vue, il s'agit effectivement d'une dérive du pouvoir judiciaire."