3 ans de prison avec sursis et 15.000 euros d'amende ont été requis, ce mercredi 13 décembre 2023, à l'encontre de l'ex-députée LR Laurence Arribagé. L'actuelle adjointe au maire de Toulouse en Haute-Garonne, qui comparaissait à Paris, pour recels de dénonciation calomnieuse, de violation du secret professionnel et prise illégale d'intérêts.
Trois ans de prison avec sursis et 15.000 euros d'amende ont été requis, ce mercredi 13 décembre 2023, à l'encontre de l'ex-députée LR Laurence Arribagé. Elle était jugée devant la XIIème chambre du tribunal de Paris pour avoir tenté de déstabiliser son adversaire LREM aux élections législatives de 2017, Corinne Vignon, au moyen d'une dénonciation calomnieuse. Le procureur a également requis cinq ans de privation de ses droits civiques, de vote et d'éligibilité.
L'actuelle adjointe au maire de Toulouse aujourd'hui à Horizons, comparaissait pour recels de dénonciation calomnieuse et de violation du secret professionnel, et prise illégale d'intérêts. À ses côtés sur le banc des prévenus, l'ancien directeur régional adjoint des finances publiques d'Occitanie Marc Menvielle, aujourd'hui à la retraite, et l'ex-employeur de Corinne Vignon, Frédéric Sartorelli.
Un complot pour ternir l'image de Corinne Vignon
Tous trois sont soupçonnés d'avoir orchestré un complot visant à déstabiliser la candidate LREM (devenu Renaissance) dans la 3e circonscription de la Haute-Garonne, en organisant une dénonciation pour "fraude fiscale" et "travail dissimulé" à son encontre, dans le but de ternir son image avant le second tour de scrutin.
Les faits remontent à la campagne des législatives de 2017, entre le 1er et le 30 juin. Laurence Arribagé, députée sortante de la 3e circonscription de Toulouse, se présente pour un 2e mandat. Face à elle, Corinne Vignon, la candidate En Marche est arrivée en tête à l’issue du premier tour. Marc Menvielle avait déclenché en juin 2017 une enquête fiscale portant sur les activités d'astrologue amateure de Corinne Vignon, dont elle n'aurait pas déclaré les revenus.
Quelques jours plus tard, Corinne Vignon est visée par une enquête préliminaire du parquet pour travail dissimulé. Ces investigations judiciaires font suite à une dénonciation de l’administration fiscale. La presse en est immédiatement informée. L’enquête sera finalement classée sans suite.
Mais en 2021, le parquet de Toulouse a ouvert une information judiciaire visant les trois personnes. Les enquêteurs avaient mis au jour des échanges de SMS entre Marc Menvielle et Laurence Arribagé, régulièrement tenue au courant de l'avancée des démarches entreprises pour jeter l'opprobre sur sa rivale électorale.
Trois ans de prison avec sursis ont été requis contre Marc Menvielle, ainsi que 20.000 euros d'amende et cinq ans de privation de droits civiques. À peine plus clémentes pour Frédéric Sartorelli, accusé d'avoir prévenu la presse, les réquisitions sont de deux ans de prison avec sursis, 15.000 euros d'amende et cinq ans de privation de droits civiques. Les deux hommes comparaissaient pour dénonciation calomnieuse, prise illégale d'intérêts et violation du secret professionnel. La manœuvre n'avait pas empêché Mme Vignon de sortir victorieuse des législatives de 2017 face à Laurence Arribagé, et d'être réélue en 2022.
Le tribunal a mis sa décision en délibéré au lundi 29 janvier 2024.
( Avec AFP)