Encore deux nouveaux candidats au rachat de l'aéroport de Toulouse-Blagnac

Deux nouveaux repreneurs seraient sur les rangs, pour le rachat de l'aéroport de Toulouse-Blagnac. Un Français et un Chinois rejoindraient ainsi les quatre candidats déjà retenus par la banque Lazard, mandatée par Casil Europe pour recevoir les offres de rachat.

C'est un dossier hautement sensible. Et complexe.

La phase finale du rachat de l'aéroport de Toulouse-Blagnac devrait s'engager prochainement. Mais voilà qu'aux quatre noms de repreneurs choisis par les Chinois de Casil Europe (qui mettent en vente les 49,9 % qu'ils détiennent au capital de l'aéroport), s'ajoutent deux nouveaux candidats. De quoi faire monter les enchères. 


Les trois premiers finalistes


Le 18 février 2019, on apprenait les noms des trois premiers candidats retenus. Il s'agit des concessions Eiffage, du groupe d'ingénierie Edeis et de deux groupements français :
  • Vinci Airports allié à la Caisse des dépôts Infrastructure et à Prédica (groupe Crédit Agricole)
  • la société de capital investissement Ardian, la Banque Populaire Occitanie, la Caisse d'Epargne Midi-Pyrénées et les fonds Mirova (Natixis).
Le groupe français d'ingénierie Edeis exploite déjà l'aéroport de Francazal dont il détient 51 % du capital. Edeis a racheté en 2016 18 aéroports français au groupe canadien SNC-Lavalin. Son projet : faire de Toulouse le deuxième hub aéroportuaire français derrière Paris. Rien de moins.


Deux Français et un Chinois


Mais on apprend ce lundi 25 février 2019 qu'EDF Invest est également sur les rangs. Il avait déjà candidaté en 2015 avec la Caisse des Dépôts et Vinci Airports mais avait été écarté au profit des Chinois.

Le deuxième (nouveau) candidat serait chinois. Un groupe coté, qui pourrait répondre à la demande du vendeur.


500 millions d'euros ?


Car c'est là que les choses se compliquent. Casil Europe est un consortium composé de deux actionnaires, un fonds privé et une société publique. Laquelle aurait fixé le prix de la part de Casil à 500 millions d'euros. Soit une éventuelle plus-value de 200 millions, puisque Casil Europe avait versé à l'Etat 308 millions d'euros en 2015.

Des chiffres jugés beaucoup trop élevés. Trois syndicats, la CGT, FSU et Solidaires, ont d'ailleurs saisi vendredi 22 février 2019 la justice pour geler le projet de vente . Les Unions départementales de Haute-Garonne des trois syndicats indiquent que leur demande de mise sous séquestre de la part de 49,99% que Casil Europe détient dans cette société, sera examinée le 13 mars par le tribunal de commerce de Paris
    
Cette audience, selon les syndicats, se déroulera en présence de l'Etat et des collectivités locales, autres actionnaires de l'aéroport. 
"Cette procédure permettra (...) de connaître concrètement les positions des différents protagonistes" lit-on dans le communiqué. Elle vise aussi à "protéger le bien public de la rapacité d'une société privée et de la collaboration de l'Etat". 

Entre-temps, le ministre de l'économie Bruno le Maire recevra le 6 mars les actionnaires locaux que sont la CCI (chambre de commerce d'industrie), la région Occitanie, le conseil départemental de Haute-Garonne et Toulouse Métropole.



 
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