Entre 3 et 12.000 personnes défilent à Toulouse contre le pacte de responsabilité

A 5 jours des municipales, 12.000 personnes selon les organisateurs ont défilé mardi matin dans les rues de Toulouse, à l'appel de la CGT, FO, la FSU, et Solidaires, contre le pacte de responsabilité, pièce maîtresse de la nouvelle politique de François Hollande.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
A Toulouse et en Midi-Pyrénées, notamment à Saint Gaudens, Albi, Castres, Montauban, Rodez et Tarbes, comme dans toute la France, quelque 140 manifestations et rassemblements étaient prévus. A Toulouse, la police annonce 3000 manifestants, alors que les organisateurs estiment leur nombre à 12.000
"Je suis en fin de parcours, mais je manifeste pour nos enfants et nos petits-enfants", explique une retraitée de France Télécom. "Le Medef refuse de s'engager sur la moindre contrepartie au pacte de responsabilité, c'est quand même inquiétant".


Les syndicats réformistes - CFDT, CFTC, CFE-CGC - ont paraphé le 5 mars un accord avec le patronat sur les contreparties du pacte, mettant le projet sur les rails. Ce texte ne chiffre pas les créations d'emplois attendues des entreprises en échange des 30 milliards de baisses d'impôts ou de charges, prévus par le pacte de responsabilité. Plus de 140 manifestations et rassemblements, couplés à des arrêts de travail,
étaient prévus mardi à travers le pays, à l'occasion de cette journée d'action pour l'emploi et les salaires, selon la CGT, avec en toile de fond de vives tensions avec les syndicats signataires du pacte.



A l'origine de cette mobilisation, Jean-Claude Mailly le leader de FO avait appelé à combattre ce "pacte de complaisance", "une feuille blanche" dont "on ne sait comment il sera financé" et qui ne prévoit "rien" en termes d'emploi en contrepartie des 30 milliards d'euros de baisses de charges concédées aux entreprises.
Malgré la proximité avec le premier tour des municipales dimanche, Jean-Claude Mailly affirmait lundi soir ne pas être dans "un registre politique" mais dans "un registre social et syndical". "Il vaut mieux que ça s'exprime socialement que politiquement".
Et, pour lui, défiler mardi, "c'est la meilleure façon" pour les militants de FO "de rendre hommage" à leur ex-dirigeant Marc Blondel disparu dimanche.
"Nous voulons dire clairement notre opposition au pacte de responsabilité" qui "ne va rien résoudre sur l'emploi. Il s'agit d'un nouveau cadeau aux entreprises", a pour sa part affirmé Annick Coupé, porte-parole de l'union syndicale Solidaires.
   

retirer le pacte


"On demande au gouvernement de retirer ce pacte", a lancé Annick Coupé, alors que le gouvernement prévoit de le finaliser rapidement et d'engager en avril sa responsabilité devant le Parlement sur ce projet.
La journée d'action s'est greffée sur une mobilisation des salariés des caisses de Sécurité sociale contre de nouvelles baisses d'effectifs, à l'appel de tous
leurs syndicats, y compris la CFDT et la CFE-CGC. 
Outre le privé, les fonctionnaires sont également invités à battre le pavé pour dénoncer "les conséquences désastreuses" pour le service public des 50 milliards d'euros d'économies prévues d'ici 2017 notamment pour financer le pacte.
Du côté des politiques, le Parti de gauche a appelé à "se mobiliser puissamment derrière les syndicats" pour cette "première" action contre le pacte, "d'une grande importance dans le rapport de forces qu'il faudra construire". Le NPA a également appelé à manifester.

Les divergences sur le pacte ont aggravé les clivages syndicaux: le front de refus s'en est pris avec virulence aux centrales réformistes - CFDT, CFTC, CFE-CGC - qui ont paraphé le 5 mars un accord avec le patronat sur les contreparties du pacte, mettant le projet sur les rails.

Thierry Lepaon, le secrétaire général de la CGT, a dénoncé "une mainmise presque idéologique" du gouvernement sur les signataires tandis que Jean-Claude Mailly décelait un "côté syndicat officiel" à la CFDT.

"Il ne s'agit pas de lancer des mots durs, mais de reconnaître qu'il y a des positionnements franchement opposés", a relevé Annick Coupé. Le pacte "confirme et amplifie nos divergences avec une partie du mouvement syndical qui accompagne le gouvernement et le Medef", selon elle.

Les réformistes ont riposté: Laurent Berger, numéro un de la CFDT, s'est défendu de tout partenariat avec le gouvernement et a dénoncé ceux qui "restent au bord de la route, qui commentent, et qui finalement n'apportent pas grand chose". Très remontée, la CFTC a "réaffirmé haut et fort sa totale indépendance à l'égard des partis politiques".
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information