Quasiment incontournables pour la Saint-Valentin, les roses rouges sont en grande majorité importées du Kenya et transitent par les Pays-Bas. Un bouquet de roses équivaut à un trajet Paris-Londres. Le bilan carbone ne pèse pas lourd face à l’amour mais une prise de conscience est amorcée chez les fleuristes.
La star du 14 février, c’est encore et toujours elle, la rose rouge ! Symbole d’amour par excellence, elle ne pousse pourtant pas sous nos latitudes à cette époque de l’année. Dans leur immense majorité, ces fleurs sont produites au Kenya et transitent par les Pays-Bas avant d’arriver dans les devantures des fleuristes de la région.
60kg de CO2 pour un bouquet de 30 roses
Selon une étude de l’université anglaise du Lancaster, ce périple pour amener des fleurs coupées d'Afrique de l'Est jusqu'en Europe dégage un bilan carbone équivalent à un trajet Paris-Londres en avion, soit 60kg de CO2 pour un bouquet de 30 roses.
Pour Muriel Mathieu, fleuriste écoresponsable à Toulouse, vendre des roses pour la Saint-Valentin reste une nécessité, une concession qu'elle doit encore faire à ses clients. Mais son souhait est de pouvoir travailler un jour uniquement avec des fleurs locales et de saison.
Il faut éveiller les consciences. Enseigner les saisons comme ça a été fait pour les fruits et légumes.
Muriel Mathieu, fleuriste
Marion Jouin-Pambour vient tout juste d'entamer son activité de fleuriste. Mais elle a tout de suite fait le choix de la proximité et de la saisonnalité pour les fleurs qu'elle propose à la vente. Les floricultrices avec lesquelles elle travaille sont installées dans un rayon d'une dizaine de kilomètres autour de Toulouse. Et pour elle, il y a des alternatives à la rose rouge !
Par exemple, une belle anémone rouge qui sera très vibrante et magnifique. On peut avoir la même chose avec des tulipes et des renoncules.
Marion Jouin-Pambour, fleuriste
Dites-le avec des fleurs... Mais il y en a d'autres que les roses pour déclarer sa flamme sans alourdir son bilan carbone.