Epinglé par l'UNEF sur ses tarifs d'inscription, l'INP Toulouse plaide une "incompréhension"

Le syndicat étudiant UNEF a épinglé ce lundi des grandes écoles en France sur les tarifs d'inscription, parmi lesquels l'Institut National Polytechnique de Toulouse. Mais l'école d'ingénieurs plaide une "incompréhension"  sur l'affichage des tarifs sur son site internet.

Vingt-sept universités pratiquent une sélection illégale des étudiants après le bac et 24 "persistent" à imposer des frais d'inscription illégaux malgré une amélioration sur ce point, a dénoncé lundi le syndicat étudiant Unef.

Une sélection par les "pré-requis" 

"De plus en plus d'établissements choisissent de limiter le nombre de places disponibles dans leurs licences par un processus de sélection", déplore le premier syndicat étudiant dans son rapport annuel sur les dérives des universités. "Cette nouvelle tendance" est "en totale contradiction avec la loi, qui stipule que la sélection d'un bachelier pour l'accès aux premiers cycles universitaires est prohibée", ajoute le syndicat.
Certaines universités s'abritent, selon l'Unef, derrière le fait que des formations spécialisées nécessitent des "pré-requis", par exemple en musique. Le syndicat rejette cet argument au motif qu'une formation de licence "est censée être adaptée au niveau baccalauréat".
Dans un contexte économique difficile pour les universités, certaines "préfèrent réduire le nombre d'étudiants plutôt que d'affecter leurs moyens à l'embauche d'enseignants et au maintien de leurs capacités d'accueil", ajoute l'UNEF. Elle a pour conséquence de pousser les étudiants "dans les bras du privé", estime le syndicat.

La sélection par l'argent

Autre dérive dénoncée par l'Unef: la pratique de frais obligatoires en supplément des frais d'inscription, alors que les diplômes nationaux sont régis par des règles strictes. Mais cette fois, la tendance est plutôt à l'amélioration avec 24 établissements épinglés, contre 30 l'an dernier et plus 50 en 2005.
Quatre "sortent du lot": l'Institut national polytechnique de Toulouse (INPT)où l'inscription au diplôme d'ingénieur s'élève à 9.000 euros contre un tarif réglementé de 606 euros, l'université de Grenoble 2 (800 euros de services "facultatifs" mutimédias) ; l'Agrocampus Ouest et Rennes 1 (750 euros en masters) et l'Université de Tours (150 euros en licence de droit franco-allemand).

L'INP Toulouse se défend et plaide l'incompréhension

Interrogée par France 3 Midi-Pyrénées ce lundi, la direction de l'Institut national Polytechnique de Toulouse (INPT) se défend de ne pas respecter les règles en matière de frais d'inscription. Olivier Simonin, le président, reconnaît avoir été en "léger dépassement d'une centaine d'euros" l'an dernier mais être rentrée dans le rang pour l'année 2013-2014 avec "uniquement le tarif légal de 606 euros". Reste que le site même de l'INPT laisse à penser que les tarifs ne sont pas tout à fait "dans la norme", comme le montre cette capture d'écran : 

La direction plaide donc l'incompréhension entre l'école et le syndicat UNEF qui s'est servi de cette fiche pour établir son rapport. Le directeur de l'INPT reconnaît que les tarifs affichés sur le site de l'institut toulousain ne sont pas clairs. La somme de 9000 euros, relevée par l'UNEF et affichée sur la ligne "Mastère - tarif normal", ne concernerait en fait que les étudiants étrangers hors union européenne, soit "une dizaine d'étudiants sur les 7000 de l'INP Toulouse", précise Olivier Simonin.

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