La faculté de santé de l'université Paul Sabatier de Toulouse (Haute-Garonne) organise une rencontre régionale sur la santé des étudiants en santé. Ils sont 7 000 étudiants dans ce domaine à Toulouse. Nous avons posé trois questions au docteur Sophie Séronie-Vivien, présidente de la commission Bien-Être étudiant.
Comme chaque année, l'université Paul Sabatier de Toulouse, la faculté de santé et l'association des soins aux professionnels de santé et l'ARS organisent une rencontre régionale sur la santé des étudiants en santé.
Comment lutter contre la souffrance psychologique et les idées suicidaires ? Comment préserver sa santé (bien bouger, bien manger, bien dormir…) ? Comment lutter contre l’isolement ? Comment accompagner les étudiants par les pairs ? Autant de questions et de thèmes prévus et débattus ce lundi 23 septembre 2024 à la faculté de médecine de Toulouse. Nous avons posé trois questions au docteur Sophie Séronie-Vivien, présidente de la commission Bien-Être étudiant.
Comment vont les étudiants en santé de Toulouse ?
Sophie Séronie-Vivien : Les étudiants ne connaissent pas forcément les dispositifs qui sont à leur disposition et qui sont gratuits. Beaucoup viennent dans une cité universitaire et n'ont plus de médecins traitants. Ils sont souvent très mal informés. Actuellement, nous sommes très à l’écoute de toutes les problématiques de santé mentale qui existent depuis longtemps, mais qui se sont aggravées avec la crise du Covid et la précarité qui est liée avec une évolution de la sociologie des étudiants de plus en plus nombreux, dont certains avec des problèmes financiers importants.
C'est dû aux conditions de travail évidemment extrêmement dures et stressantes, un travail de nuit, plusieurs gardes de 24h dans la semaine…
— Adam 🎓 (@Huntersavant) December 26, 2023
On arrive au stade où le nombre de suicides des étudiants en médecine est le plus élevé toutes disciplines confondues pic.twitter.com/7wHII3b1NA
Pourquoi une rencontre régionale sur la santé des étudiants en santé ?
Les étudiants en santé sont connus pour être vulnérables, beaucoup plus que les autres étudiants, aux risques psychosociaux, c’est-à-dire sur la santé mentale, physique, sociale qui est liée aux conditions et à l’organisation de leur travail. Car d’un côté, ils font des études très lourdes et ils ont la spécificité d’avoir une formation à la fois académique, mais aussi une formation à l’hôpital.
L'ANEMF félicite Mme Geneviève DARRIEUSSECQ pour sa nomination.
— ANEMF (@ANEMF) September 23, 2024
En cette période d'instabilité politique, l'ANEMF s'engage à être un acteur clé du dialogue, afin de garantir la continuité des travaux en cours.
Face aux attentes des #étudiants en #médecine, voici les priorités. pic.twitter.com/rT9VWjsarU
Que proposez-vous pour les aider ?
Il y a plusieurs choses. Au niveau de l’hôpital, la problématique est complexe. Les étudiants, les internes souffrent d’un manque d’encadrants. Les encadrants ce sont les soignants et nous en manquons cruellement. Nos étudiants se retrouvent parfois un peu seuls et amenés à faire des tâches administratives, logistiques qu’ils ne devraient pas faire. Au niveau universitaire, il y a eu ces fameuses réformes de la première année qui sont très complexes que les étudiants et les familles ont du mal à comprendre et qui génèrent beaucoup d’anxiété.