Fatigue, stress, dépression : ce qu'il faut savoir de l'impact psy de la crise du Covid

L'impact psychologique de la crise sanitaire est bien réel. Elle génère de l'anxiété, du stress et des pathologies parfois plus graves. La consommation de médicaments, d'alcool ou de drogue a fortement augmenté depuis près d'un an. 

Gros succès de l'année 2020 et de ce début d'année 2021 : le rayon sommeil, stress, anxiété, ou fatigue des pharmacies. Des maux de plus en plus courants en ces temps de pandémie. Un tiers des Français se sentent déprimés. Ce que confirme cette pharmacienne touloussaine :

Les rayons qui se développent beaucoup en ce moment, c'est tout ce qui concerne le sommeil, le stress, l'angoisse. Ce sont des produits à base de plantes, d'huiles essentielles et de produits naturels. 

Monique Doumen - pharmacienne

La demande est forte dans cette officine toulousaine, et elle n'a pas baissé depuis le début la crise sanitaire en mars 2020.

Les gens ont des difficultés à supporter la situation. Ils ont du mal à trouver le sommeil, à se détendre. Ils demandent des conseils avec des méthodes douces pour diminuer l'angoisse et le stress. 

Mais il y a aussi des méthodes plus radicales, comme la prescription d'anti-dépresseurs et d'anxiolytiques qui a fortement augmenté dans cette pharmacie.

Consultations en hausse au service addictologies du CHU 

Même tendance pour le nombre de consultations dans le service addictologies du CHU de Toulouse-Purpan.  Le professeur Franchitto dirige ce service. Aujourd'hui, il reçoit Fabienne, une patiente hospitalisée après une prise importante d'alcool et de médicaments.

C'est du stress. Le 1er confinement a été terrible car on était confinés avec mon fils dans un appartement, sans rien faire, sans savoir quand ça allait se terminer. C'est la peur de l'inconnu.

Fabienne - patiente du service addictologie au CHU de Toulouse

Isolement, inactivité, déclassement social... La crise sanitaire a créé un terreau fertile aux addictions. Dans ce service addictologies, près d'un tiers des patients ont aggravé leur situation. 

Il y a des patients qui se sont mis à consommer plus, alors qu'ils avaient l'impression d'avoir une consommation stable  d'alcool ou de tabac par exemple. A cause de l'ennui, de l'anxiété, du fait de ne pas pouvoir aller travailler, ils se sont mis à consommer.

Professeur Nicolas Franchitto
Service addictologie CHU  de Toulouse-Purpan

La pandémie a ainsi fragilisé de nombreux Français. Les nouvelles addictions sont le reflet d'un malaise largement répandu, de la simple baisse de moral aux troubles psychiques bien plus graves. 

 

 

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