Fusillade de Colomiers : l'homme visé était "connu" pour ses liens avec la mafia

L'ambassade de l'Azerbaïdjan en France a affirmé samedi que le réfugié politique azéri victime d'un guet-apens la veille près de Toulouse était "connu pour être en rapport avec des structures mafieuses" et n'a "jamais exercé le métier de journaliste".

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Rahim Namazov a été grièvement blessé par balle et sa femme tuée vendredi matin à Colomiers, dans la banlieue de Toulouse, par un tireur qui, aidé d'un complice, a fait feu à sept reprises sur la voiture du couple.

Dans un communiqué à l'AFP samedi, l'ambassade de l'Azerbaïdjan en France a exprimé ses "sincères condoléances à la famille et aux proches de la victime" d'un acte "criminel et barbare", et proposé son soutien consulaire, notamment aux trois enfants du couple.

"Toutefois, l'Ambassade tient à préciser que Monsieur Namazov a déjà été condamné, à maintes reprises, pour des faits d'escroqueries en Azerbaïdjan et était également connu pour être en rapport avec des structures mafieuses que ce soit en France ou à l'étranger. Il est important de souligner que Monsieur Rahim Namazov n'a jamais été identifié comme exerçant le métier de journaliste en Azerbaïdjan", ajoute le communiqué.

Le parquet de Toulouse avait fait savoir vendredi que le couple Namazov avait porté plainte le 13 mars pour des "menaces de mort proférées par téléphone". Entendu par la police, M. Namazov avait alors expliqué que "les menaces qu'il subissait, lui et sa famille, depuis peu, pouvaient être en lien avec son activité de journaliste qu'il avait exercée dans son pays d'origine et qu'il poursuivait en France sur des réseaux sociaux", selon le parquet.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) avait indiqué qu'"à l'heure actuelle, il ne peut être établi qu'il existe un lien entre les tragiques crimes le visant lui et son épouse" et "de quelconques activités journalistiques".

Rahim Namazov avait obtenu le statut de réfugié en 2012, selon le parquet. Mais personne n'avait signalé sa présence à Colomiers ni en tant qu'exilé politique ni en tant que journaliste, a déclaré vendredi à l'AFP la maire de la commune Karine Traval-Michelet.

L'Association des journalistes de Toulouse (AJT) n'avait pas non plus "connaissance d'activités journalistiques", mais a rappelé que M. Namazov avait été emprisonné puis menacé de mort et expulsé de son pays. Compte-tenu du "caractère probablement organisé de ces faits criminels", le parquet de Toulouse s'est dessaisi de l'enquête au profit de la juridiction interrégionale spécialisée de Toulouse de Bordeaux.
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