Ils veulent une réunion d'urgence et des indemnisations. Les élus des grandes villes et métropoles de France font les compte des pertes subies par les commerçants depuis le début du mouvement des "gilets jaunes" et réclament des mesures d'accompagnement "au titre de la solidarité nationale".
Les élus des grandes villes et métropoles de France réclament ce dimanche dans un communiqué "une réunion d'urgence" au gouvernement, compte tenu des "préjudices subis par les habitants et les commerçants" après 13 semaines de mobilisation des "gilets jaunes"."Chaque samedi depuis 13 semaines les commerçants et habitants des grandes villes sont pris en otage par des casseurs en marge des manifestations" dénonce France Urbaine, l'association qui réunit des grandes villes et métropoles. Selon elle, les dégradations et l'impact de la crise des "gilets jaunes" sur le commerce se chiffrent "en millions d’euros dans nombre de grandes villes (Paris, Nantes, Rennes, Rouen, Bordeaux, Toulouse, Lyon, Saint-Etienne, Dijon, …)".
L'association "demande au Premier ministre une rencontre avec le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire et la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivité territoriales, Jacqueline Gourault afin de définir les modalités d’indemnisation et d’accompagnement au nom de la solidarité nationale".
Des millions d'euros de préjudice
Parmi les préjudices subis, ces élus citent, pour "les contribuables locaux", des dégradations de biens publics, la "mobilisation des services de la ville et des forces de l'ordre". Et pour les commerces, des dégradations, des pertes de recettes et des "pertes d'emplois".Selon Procos, la Fédération du commerce spécialisé, les seuls mois de novembre et de décembre ont vu le chiffre d'affaires du commerce spécialisé chuter respectivement de de -6,8% et de -3,9%, par rapport aux mêmes mois de 2017, "avec un pic à -12% au 17 décembre".