Plusieurs restaurants du CROUS de Toulouse ont été fermés ce lundi 18 octobre suite à un appel national à la grève de la CGT. Les revendications portent sur la surcharge de travail et les salaires.
Des agents du CROUS (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires) de Toulouse ont répondu à un appel national à la grève illimitée ce lundi 18 octobre. Les agents dénoncent des conditions de travail "dégradées" et un manque de moyens. Des restaurants universitaires à Rangueil, au Mirail et à Labège ont notamment été fermés.
"Le personnel est à saturation, explique Ouahida Noui, secrétaire régionale CGT du CROUS Toulouse Occitanie. La majorité des agents ont fait grève aujourd'hui. Avec les repas à un euro, on a beaucoup d'étudiants. C'est une très bonne initiative mais on manque cruellement de personnel. On n'a pas de CDD et les personnes parties à la retraites n'ont pas été remplacées".
Le personnel estime qu'il manque de reconnaissance et que les salaires sont trop bas. "Ils stagnent, constate Ouahida Noui. Un salarié qui a 25 ans d'ancienneté gagne en moyenne 1300 € net par mois. Nous sommes toujours présents pour accompagner les étudiants, nous l'avons prouvé pendant la crise du Covid. Mais ça n'est pas pris en compte".
Externalisation des services
La syndicaliste dénonce même la politique d'externalisation à l'oeuvre. Pour elle, le CROUS faillit à sa mission de bienveillance et d'accompagnement des étudiants. "Les veilleurs de nuit qui étaient en poste dans chaque bâtiment les connaissaient bien. Ils faisaient remonter les informations quand l'un ou l'autre rencontrait des problèmes. Or, ils ont été remplacés par des sociétés de gardiennage extérieures avec un turn-over permanent. Idem pour les agents de service. Les contrats sont donnés à des agences de nettoyage qui viennent deux heures par jour pour une résidence, ça s'apparente à de l'esclavage moderne et l'université cautionne ça".
La crainte du personnel est que la plonge dans les restaurants soit elle aussi externalisée. D'après Ouahida Noui, le mouvement qu'elle estime très suivi ce jour, ne pourra se poursuivre malgré un appel à la grève illimitée. Elle explique que les salariés ne peuvent se le permettre du fait de leurs salaires modestes. Les établissements de restauration universitaires toulousains devraient être ouverts sur l'ensemble des campus ce mardi 19 octobre.