La grève organisée mardi à la SNCF à l'appel de tous les syndicats, pour "peser" sur les négociations en cours sur les conditions de travail, devrait perturber fortement le trafic, y compris en région.
C'est la troisième grève en huit semaines à la SNCF. Les appels à la grève courent de lundi 19h00 à mercredi 08h00, mais la direction ne
prévoit pas de répercussions sur le trafic lundi soir.
Informations pratiques
A Toulouse et dans sa région, la direction régionale de la SNCF annonce que 75% des circulations TER seraient assurées grâce à une combinaison de trains et de bus (20 % de trains seulement).Des trains TER assureront les liaisons entre Toulouse et sa périphérie proche (St Sulpice, Muret, Portet-St-Simon, Montauban, Colomiers), et des autocars de substitution circuleront entre la périphérie de Toulouse et le terminus de chaque ligne (Rodez, Mazamet, Figeac, Pau, Latour-de-Carol, Brive, Agen, Auch).
Un TGV sur trois devrait circuler.
Enfin, s'agissant des trains intercités de jour :
- Paris Austerlitz-Limoges-Toulouse : 1 train sur 3 circule.
- Bordeaux-Toulouse-Marseille : 1 train sur 3 circule.
- Toulouse-Hendaye : aucune circulation.
Les raisons du mouvement
Mardi ne sera sans doute pas la dernière journée de mobilisation, selon les syndicats. "Un mouvement plus ferme pourrait être envisagé" en l'absence "d'ouverture de réelles négociations prenant en compte les propositions alternatives des organisations syndicales", prévient Thierry Nier, porte-parole de la CGT-cheminots.Ces négociations, menées à l'échelle de la branche et au sein du groupe public, doivent aboutir avant mi-2016 à harmoniser les règles de travail dans le secteur (fret/voyageurs, SNCF/privé).
Objectif : aborder dans de bonnes conditions (de sécurité et sans dumping social) l'ouverture totale à la concurrence. Les échéances se précisent : les lignes TGV devront s'ouvrir à la concurrence à partir de 2020 et TER/Intercités à compter de 2023.
Les discussions ont été engagées sur la base d'un projet de décret du gouvernement, compromis entre les règles en vigueur dans le fret privé et celles de la SNCF, globalement plus protectrices pour les salariés.