La grève qui oppose la direction de Tisséo et ses syndicats est loin d'être terminée. Après avoir suspendu leur mouvement durant l'été, les agents Tisséo continueront à la rentrée de défendre leur salaire face à l'inflation. De nouvelles journées de blocages sont à venir, mais les dates n'ont pas encore été annoncées.
On prend les mêmes et on recommence. Les employés de Tisséo ne sont pas prêts à lâcher leurs revendications. Le conflit qui oppose l''intersyndicale CGT-SUD-CFDT et FNCR à la direction dure maintenant depuis le 11 avril 2023.
Ce que les salariés de l'opérateur public réclament : le maintien de la clause de sauvegarde, c'est-à-dire le maintien du pouvoir d'achat des salariés par l'indexation des salaires sur l'inflation. Pour Jean-Philippe Favier, secrétaire général adjoint CGT Tisséo, les économies qui sont faites sur les travailleurs seraient destinées au financement de la 3e ligne de métro. "Ça nous fait très mal. Nos anciens se sont battus pour nos acquis sociaux, on va se battre pour garder ce qu'on a."
De nouvelles journées de mobilisations
Depuis le 20 juin, date de la dernière réunion qui a rassemblé la direction de Tisséo et les syndicats, rien n'a bougé. "Tout le monde fait l'autruche, explique Jean-Philippe Favier. Alors nous, on repart en guerre". Le but : revenir à la table des négociations et trouver un arrangement. "Il faut qu'on en sorte", assure le syndicaliste.
En attendant, plusieurs journées de blocages sont déjà prévues pour la rentrée. Les dates n'ont pas encore été dévoilées, mais le message est clair : "Le réseau sera très très perturbé", affirme Jean-Philippe Favier. À la veille de la coupe du monde de rugby 2023, "on ne va pas se gêner", avoue-t-il.
Un passage devant le tribunal
Les représentants syndicaux doivent passer devant le tribunal le 18 septembre, pour les blocages d'entrepôts de bus et de tram, dont les accuse la direction de Tisséo. Cette dernière réclame 40 000 aux syndicats, pour quatre blocages ayant eu lieu la semaine de la Pentecôte.
"Nous n'attendrons pas le 18 septembre pour reprendre la mobilisation", martèle Jean-Philippe Favier. "Hier, nous avons contacté le préfet pour que l'on puisse rencontrer le ministre des transports, Clément Beaune", qui devrait être en visite à Toulouse mardi, bien que l'événement n'ait pas été confirmé.