Alstom a remporté le marché de la troisième ligne de métro à Toulouse, a annoncé mercredi 4 novembre Tisséo, la société des transports en commun de l'agglomération. Cette troisième ligne, qui ralliera Colomiers à Labège, devait voir le jour en 2025 mais est reportée, crise sanitaire oblige.
La nouvelle a été annoncée mercredi matin, à l'occasion du Comité Syndical de Tisseo : c'est donc le groupe français Alstom qui a remporté l'appel d'offre pour la construction de la troisième ligne de métro à Toulouse.
Alstom était en concurrence avec le groupe italo-japonais Hitachi, l'Allemand Siemens et l'Espagnol CAF associé au Français Thalès.
Le Français a donc remporté ce marché de taille - il pèse 713 millions d'euros HT -, qui porte sur la construction du matériel roulant, du système automatique et de la maintenance de cette troisième ligne.
Le marché ensemblier de la 3ème ligne de métro
— Tisséo Collectivités (@TisseoSMTC) November 4, 2020
attribué à ALSTOM pic.twitter.com/TUiUGKJXwh
L'annonce aurait dû en être faite au mois de juin dernier mais crise sanitaire oblige, c'est donc ce 4 novembre qu'elle a été officialisée, à l'occasion d'un Comité Syndical de Tisseo Collectivités, retransmis en ligne.
Une jonction avec la ligne B
La troisième ligne de métro toulousain, c'est un tracé de 27 kilomètres, du Nord-Est au Sud-Ouest de l'agglomération, plus précisément entre Colomiers-gare et Labège. Elle sera à 80 % souterraine et permettra une jonction avec la ligne B, à la station La Vache."Moins chère et meilleure"
"Le choix a été fait en constatant que l'offre d'Alstom était à la fois la moins chère et la meilleure techniquement", a déclaré lors de l'annonce Jean-Michel Lattes, président de Tisséo Ingénierie. Lors d'un point presse, quelques heures après, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc a ajouté : "On est même en-dessous du budget qu'on avait prévu, ce qui, par les temps qui courent, est appréciable".Les rames d'Alstom mesureront 36 mètres de long, extensibles à 48 mètres, pour 2,70 mètres de large (contre 2,06 mètres pour les autres lignes toulousaines) et permettront de transporter entre 286 et 386 passagers.
Au total, 5 000 passagers par heure pourraient y être transportés.
Le financement total de la future ligne est estimé à 2,7 milliards d'euros. Il est supporté par l'État, la SNCF, la région Occitanie, le département de la Haute-Garonne, Tisséo Collectivités et Toulouse Métropole.
Désengorger Toulouse
Ce nouveau tronçon du métro toulousain, qui va desservir des pôles d'activité majeurs de l'agglomération, comme Airbus, ATR, Daher-Socata, Safran,Thales, a pour objectif de décongestionner le trafic automobile à Toulouse, quatrième ville de France et parmi les plus "embouteillées".Il devait voir le jour en 2025 mais en raison là encore de la crise sanitaire, sera reporté à une date ultérieure, comme l'a annoncé Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, en septembre dernier.
La première ligne de métro toulousain a été mise en service en 1993, sur le modèle de l'Orly Val, avec des rames automatisées, sans conducteur.