Guerre en Ukraine. L'impact sur l’activité spatiale évalué par le CNES à Toulouse

Difficile de connaître précisément les répercussions de la guerre en Ukraine sur l’industrie du spatial en France. Le CNES et l’observatoire de l’économie spatiale tentent de mesurer l’impact de la crise sur leurs activités.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La Russie est un véritable géant dans l’industrie du spatial. Un géant avec lequel la France a su coopérer pendant de longues années. Lorsque le centre spatial guyanais (CSG) de Kourou accueille en 2011 le lanceur russe Soyouz, le CNES parle d’une “collaboration stratégique, technique et économique” qui rapporte tant à Moscou qu’à Paris. 

Après l’entrée en guerre de la Russie contre l’Ukraine le 24 février dernier, l’agence spatiale russe Roscosmos a suspendu tous les tirs depuis la Guyane et le personnel technique du site a quitté le territoire. Au siège toulousain du CNES, les répercussions de la guerre en Ukraine ont été calculées conjointement avec l’observatoire de l’économie spatiale. 

Des satellites bloqués en Russie

Avec sa participation à la constellation OneWeb, le Royaume-Uni devait œuvrer pour la poursuite du développement de l’internet global. En bonne voie “la campagne de lancement du quatorzième lot de satellites a été stoppée par Roscosmos” suite au déclenchement de la guerre en Ukraine, déclare le CNES. 

Le conflit en Ukraine a montré la vulnérabilité de certaines infrastructures spatiales

Centre national des études spatiales

Selon le centre national d’études spatiales, plusieurs satellites de la constellation “sont bloqués en Russie”. Débutée en 2019, l’opération OneWeb doit permettre de mettre en orbite plusieurs satellites assemblés à Toulouse. Dix d’entre eux, lancés il y a trois ans, ont déjà été fabriqués dans un hangar Airbus et OneWeb situé à Toulouse. 

La Russie menace la survie de l’ISS

Peu de temps après le début de l’offensive militaire russe en Ukraine, les premières sanctions prises par l’Union européenne et les puissances occidentales ont été annoncées. Gel des avoirs de plusieurs oligarques russes installés en Europe, bannissement de la Russie d’un réseau mondial de transferts financiers… 

Cette semaine, le CNES assure que la Russie fait encore pleinement partie de l’ISS. “Concernant la Station spatiale internationale (ISS), malgré plusieurs messages du président de Roscosmos, la coopération avec la Russie semble se poursuivre de manière nominale à court terme”, écrit le CNES. 

La gestion de l’orbite de l’ISS, dont le système de propulsion repose sur les vaisseaux russes, est potentiellement impactée

Centre national des études spatiales

Cyberattaques en série 

Le 24 février, date du lancement de l’offensive militaire en Ukraine, des satellites de la société Viasat qui couvraient l’Ukraine et l’Europe ont été visés par une cyberattaque. Une atteinte majeure à la sécurité de ces satellites a été confirmée par le commandement de l’Espace. 

Dans la foulée, “des éoliennes en Allemagne ainsi que des modems d’accès internet en France” ont été mis “hors service”, indique le CNES, qui assure que “la vigilance est fortement renforcée en ce qui concerne la cybersécurité”. Depuis le début de la crise russo-ukrainienne, le CNES précise s’être “mobilisé aux côtés de l’écosystème spatial national pour évaluer les impacts de la crise en Ukraine”. “Des solutions alternatives sont à l’étude”, précise-t-on au CNES. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information