Sept étudiants de l’ISAE Supaero à Toulouse ont aujourd’hui entamé une simulation de vie sur Mars. Depuis la station de recherche américaine sur Mars, dans le désert de l’Utah aux États-Unis, ils vont tenter de faire avancer la recherche.
Point de fusée, mais un simple vol en avion pour rejoindre la planète rouge. Les sept étudiants, tous en ingénierie aérospatiale à l’ISAE Supaero de Toulouse (Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace), occuperont durant trois semaines une réplique de station spatiale en plein cœur du désert de l’Utah.
L’opération, menée en partenariat avec le Cnes, le CNRS ou encore le CHU de Toulouse, sera commandée par Cerise Cuny, 24 ans, déjà partie en 2019. "J’avais trouvé l’expérience incroyable", a-t-elle raconté à Actu Toulouse avant son départ.
Sur place, elle devra s’assurer du bon déroulé des expériences (géologie, utilisation d’un échographe, pilotage de drones, conséquences de l’isolement sur les organes…).
Repenser la science au féminin
Depuis 2001, l’association américaine The Mars Society permet à des scientifiques et des étudiants de se rendre sur la station de recherche américaine sur Mars. Ils doivent y respecter un confinement strict et n’auront aucune possibilité de contacter leurs proches pendant l’opération.
La mission de "l’équipage 263", deuxième équipage de l'année à se rendre dans l'Utah, précise l’ISAE Supaero dans un communiqué, sera d’étudier "les enjeux et contraintes des futurs vols habités tout en repensant la science dans un environnement extra-terrestre".
Et chacun a un rôle bien déterminé : botaniste, santé/sécurité, biologiste/géologiste, astronome, ingénieur de bord, journaliste, sans oublier la commandante, Cerise Cuny. Leurs expériences pourront $etre suivies sur leur compte Twitter.
En grande majorité féminin, l’équipage contribuera aussi à "promouvoir le secteur spatial" dans les collèges et lycée tout en incitant celles qui se l’interdisent à oser les carrières scientifiques, avance l’ISAE Supaero. Dans la lignée des engagements pris par les agences spatiales, qui ne comptent aujourd’hui en moyenne que 10% de femmes astronautes.