Depuis le 26 mars, les habitants de la résidence des Bourdettes à Aucamville (Haute-Garonne) ne peuvent plus pénétrer chez eux. La toiture de leur domicile s’est effondrée. Une rencontre est prévue cette semaine avec le syndic de copropriété.
Leur vie s’est arrêtée depuis le samedi 26 mars. C’est la date à laquelle les 17 copropriétaires de la résidence des Bourdettes à Aucamville (Haute-Garonne) ont vu la toiture de leur logement s’effondrer. Les autorités municipales ont publié un arrêté de mise en péril ordonnant l’évacuation immédiate des lieux. Depuis, les familles dorment chez des proches ou à l’hôtel.
Une situation intenable
“Toutes les familles sont au bout du rouleau”, confie Olivier Peries. Cet habitant de la résidence des Bourdettes fait partie des sinistrés. Son logement a été durement touché par l’effondrement de la toiture. Quelques heures après le sinistre, il s’est donné une mission : faire le lien entre les copropriétaires et les autorités. “Notre situation est vraiment très compliquée aujourd'hui et l’avancée n’est pas du tout réjouissante”, résume le père de famille.
Selon lui, après plusieurs échanges avec le syndic de copropriété, il s’avère que l’assurance effondrement n’avait pas été souscrite. Une nouvelle qu’Olivier Peries a du mal à accepter. “Comme il n’y a aucune obligation légale d'assurer les toitures, ça n’a pas été fait. Aujourd’hui on le sait, mais on ne comprend pas”.
Une réunion prévue ce jeudi 7 avril
Si les raisons de l’effondrement ne sont à ce jour pas connues, un expert a été mandaté pour évaluer l’ampleur des dégâts. Selon les premières estimations, une dizaine de familles pourra réinvestir la résidence dans quelques temps. Mais le domicile de sept d’entre elles est totalement condamné.
Nos enfants ne peuvent pas rester à la rue
Olivier Peries, père de famille sinistré des Bourdettes
Pour tenter de faire le point sur la situation "particulièrement difficile à vivre”, une réunion entre les copropriétaires et le syndic, propriétaire des parties communes et notamment de la toiture, est prévue jeudi 7 avril à Aucamville.
"On se bat pour nos enfants"
Toujours sous le choc de l’effondrement, Olivier Peries raconte que grâce à son assurance habitation, il a pu passer six nuits à l’hôtel entièrement prises en charge. Deux nuits supplémentaires sont à ses frais. Ses enfants, traumatisés par l’effondrement de la toiture, sont chez leur belle-mère. “C’est pour eux que je me bats”, martèle Olivier Pieries.
Selon lui, “une vingtaine d’autres enfants” vivaient dans la résidence avant que le toit ne s’effondre. “Ils ne peuvent pas rester à la rue”, conclut le sinistré.
Contacté, le syndic de copropriété en charge du dossier des Bourdettes n’a pas encore donné suite à nos sollicitations.