Dimanche 24 avril, un couple de sexagénaires anglais a été retrouvé mort à son domicile, à Boudrac, au sud-ouest de Toulouse. La piste d'un féminicide suivi d'un suicide est avancée par les enquêteurs, laissant les habitants de ce petit village en émoi.
Les Boudracais sont sous le choc. Ces d'habitants de Boudrac ne comprennent pas ce qu'il s'est passé au domicile d'un couple britannique, fraîchement installé dans ce village du sud-ouest de la Haute-Garonne et retrouvé morts ce dimanche 24 avril. Avec émotion, ils se souviennent de deux sexagénaires "gentils" et "sans histoire".
Ce dimanche en fin de matinée, un ami du couple a découvert dans le salon de la maison le corps sans vie de la femme, âgée de 65 ans. "Les gendarmes se sont déplacés et ont fait cette constatation macabre : la personne était inanimée, avait le visage tuméfié et une corde autour du cou". Elle aurait visiblement été victime de coups et de strangulation. Les secours sont alors avertis et ce n'est que vers 15 heures que le mari a été retrouvé pendu dans un garage, non attenant à la maison et fermé à clé de l'intérieur.
"Des gens sympathiques"
La piste du féminicide suivi d'un suicide est privilégiée par les enquêteurs. Une voisine, profondément choquée, est persuadée d'un drame familial : "mon chien aboie dès que quelqu'un s'approche de la maison : personne n'y est entré".
Cette voisine connaissait bien le couple. Elle avait l'habitude de promener son chien en leur compagnie.
Ils se sont installés dans le village en août dernier. Ils n'était pas isolés, ils participaient aux activités du village, venaient jouer à la pétanque avec les autres habitants. C'étaient des gens sympathiques.
une voisine du couple
Des lettres découvertes par les enquêteurs
Au cours de leur perquisition, les enquêteurs ont découvert des lettres, rédigées par le mari. Selon le procureur de Saint-Gaudens, Christophe Amunzateguy, ces lettres font part des difficultés financières du couple, notamment causées par leur projet de création de chambres d'hôtes dans le village.
Les lettres sont rédigées en français et en anglais. La brigade de recherche de Saint-Gaudens est chargée de les exploiter : des éléments de ces lettres expliqueraient les gestes.
Christophe Amunzateguy, procureur de Saint-Gaudens
La maison est désormais sous scellés. Une enquête pour homicide volontaire aggravé suivi d'un suicide a été ouverte. L'autopsie des deux corps a confirmé cette hypothèse. Des dernières analyses sont en cours pour s'assurer que l'ADN d'aucune autre personne ne soit détecté. Si les circonstances des décès sont confirmées, l'affaire sera classée sans suite.