Haute-Garonne : plusieurs hectares de forêts menacés par un projet de contournement routier près de Toulouse

Un projet de route pour le contournement de Saint-Orens-de-Gameville près de Toulouse suscite la colère de certains citoyens. Selon eux, les travaux menacent le bois du Tricou et sa biodiversité. Une pétition est lancée pour demander l’arrêt du projet.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Il faut rester vigilant”, assure Maria Laffont. La présidente de l’association Sentinelle 31650 est vent debout contre le projet baptisé “contournement de Saint-Orens-de-Gameville”. Prévu de longue date, à la fin des années 1980, il prévoit notamment la construction d’une route sur l’axe Nord / Est de Saint-Orens et le contournement de Labège aux abords du bois du Tricou.

Opposée à ce projet, Maria Laffont se présente comme une défenseure de cet espace, qu’elle considère comme “un des derniers espaces de 22 hectares qu’il nous reste sur la commune. Tous les autres petits bois sont éventrés, pulvérisés”. 

Dès 2014, on nous avait promis d’arrêter les projets avec une perte d’espaces boisés, de culture, de biodiversité. Pour le bois du Tricou, on prend les devants.

Maria Laffont, présidente de l’association Sentinelle 31650

Une pétition lancée sur internet 

Active sur les réseaux sociaux, Maria Laffont anime notamment la page Facebook Sauvegarde Saint-Orens 31650. Elle y dénonce le risque d'abattage d’arbres en raison de la construction de cette  voie de contournement. “On a pas mal de précédents dans la ville de Saint-Orens depuis 2014-2015”, remarque cette habitante. “On a eu pas mal d’espaces boisés qui ont été pulvérisés, rasés, qui ont disparus”. 

C’est aussi sur cette page Facebook qu’elle relaie la pétition “Protégeons la zone du bois du Tricou”. Toujours pour alerter et sensibiliser les habitants concernés, selon elle. “Dès 2014, on nous avait promis d’arrêter les projets avec une perte d’espaces boisés, de culture, de biodiversité. Pour le bois du Tricou, on prend les devants”. 

La mairie défend le projet

Serge Jop, maire de Saint-Orens-de-Gameville, est à la tête d’une commune qui compte presque 13 000 habitants. Il s’étonne du nombre de signatures apportées à la pétition, largement supérieur au nombre de ses administrés. À ce jour, 26 708 personnes ont fait part de leur opposition au projet. "Ce n'est pas la première fois que cette pétition est publiée”, relève l’élu. C’était déjà le cas l’an passé, “mais avec moins de succès”, selon lui. 

Face aux critiques et à l’inquiétude suscitée par ce projet, la mairie se veut rassurante. "Je comprends", assure l’édile. Selon lui, les signataires de la pétition contre ce contournement n’ont eu connaissance que d’une partie de la vérité du projet. Le projet est dans les tuyaux depuis 1989. Porté par le département de la Haute-Garonne dès le départ, instance qui gère les routes, ce contournement concerne deux communes de l’agglomération toulousaine : Saint-Orens et Labège.  

 L’intérêt de ce contournement  serait dans “l’intérêt général”, assure le maire de Saint-Orens. En clair, il s’agirait de réduire le nombre de véhicules qui passent par sa commune limiter les nuisances, éviter les embouteillages…

Serge Jop rappelle que c'est Toulouse Métropole et le Conseil Départemental qui sont compétents pour la gestion des routes qui desservent les communes. En attendant une réponse des autorités, les manifestants comptent rester mobilisés. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité