Une centaine de jeunes migrants ont planté leurs tentes sur les allées Jules Guesdes à Toulouse (Haute-Garonne). L'objectif de cette action d'envergure : alerter sur leurs conditions de vie. Depuis deux ans, une centaine de jeunes passent de squats en squat. Pour les associations, la situation n'est plus tenable. Au bout d'une heure, ils sont contraints de partir.
Des toiles de tente aux couleurs vives. Une centaine, sur les allées Jules Guesdes dans le centre-ville de Toulouse. Autour des tentes, de jeunes migrants. Déplacés, expulsés, ballottés de squats en squats, ils ont finalement choisi d'investir ces grandes allées. Pour les associations présente, la situation doit s'améliorer à tout prix. "C'est indigne, c'est inacceptable de la part de la France, du pays des droits de l'homme. Cela fait deux ans que ces jeunes mineurs essayent de pouvoir construire une vie stable. Mais c'est impossible en vivant dehors, dans de telles conditions." Par cette action, l'objectif est d'alerter, à quelques jours de la trêve hivernale. "On aimerait que les institutions puissent reloger ces jeunes, mais la préfecture ne veut pas en entendre parler" explique, remontée, Jennifer Gruman de l'association Tous en Classe 31.
Rapidement, plusieurs dizaines de force de l'ordre arrivent. "Face à la menace, les jeunes décident de partir, aucune idée de là où ils dormiront ce soir, ni même de l'endroit où l'on peut faire la distribution du diner" souffle Jenifer Gruman.
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Une centaine de jeunes
Jennifer qui connaît bien les jeunes migrants, raconte : "Certains passent des tests d'aptitude, et on en a même un qui va s'inscrire dans un lycée. Ce sont des jeunes qui ont envie de réussir, qui donnent tout. Mais les conditions dans lesquelles ils vivent sont inhumaines et indécentes. C'est certain que cela les épuise mentalement."
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Parmi ces jeunes, Jennifer affirme que certains sont mineurs, s'ils sont reconnus comme tels, l'aide sociale à l'enfance devra donc les prendre en charge.