Que va-t-il advenir des jeunes migrants, déjà expulsés de l’université Paul Sabatier à Toulouse en février dernier puis du gymnase Saint-Sernin ? Une audience concernant une procédure d’expulsion du bâtiment qu’ils occupent actuellement a eu lieu, ce jeudi matin 11 juillet, au tribunal d’Instance de Toulouse. Le jugement sera rendu le 2 août prochain.
Les jeunes migrants isolés du collectif AutonoMIE sont de nouveau menacés d’expulsion du bâtiment qu’ils occupent actuellement, situé au 50 avenue de Grande Bretagne à Toulouse. La procédure d’expulsion n'a pas été prononcée à l'audience de ce jeudi 11 juillet au tribunal d’instance de Toulouse. Le jugement sera rendu le 2 août prochain.
"Personne ne veut assumer la responsabilité de notre sort"
Plusieurs associations ont appelés à la mobilisation et au rassemblement devant le tribunal d'Instance, ce matin, en soutien aux mineurs isolés du collectif AutonoMIE. Ahmed, jeune Guinéen explique que la situation est très compliquée : "On se sent abandonnés. Nous n'avons aucunes informations sur nos droits, la mairie, la préfecture et le département ne cessent de se renvoyer la balle, personne ne veut assumer la responsabilité de notre sort".
Les journées sont longues et l'attente interminable. Ils sont quelques-uns à être scolarisés mais tous bénéficient du soutien des associations. "Heureusement qu'ils sont là ! Tous les jours de la semaine, nous avons des cours de français, de mathématique, de chimie de 14 à 18h. Ensuite, certaines associations nous font participer à différents ateliers, différentes activités, c'est très important pour nous", rajoute Ahmed.
"Pour un logement digne et durable"
Les associations dénoncent la procédure d'expulsion, "L’État leur refuse le droit au logement, l’accès aux soins et à la scolarité. Nous nous sommes mobilisés pour revendiquer ces derniers mois une solution immédiate de relogement digne et durable pour toutes ces personnes à la rue et en logement insalubre alors que la ville dispose de près de 30.000 logements vides".
Sur le réseau X, Jean-Luc Moudenc, s'était félicité d'une expulsion "sans heurts ni violence". Le maire de Toulouse qui reconnaît que "le problème de fond reste entier" avait alors demandé à "chacun de prendre ses responsabilités".