Immobilier : "les vendeurs n'ont pas pris en compte la nouvelle donne", pourquoi les prix du marché ne baissent (toujours) pas

Malgré les spéculations sur une éventuelle baisse des prix immobiliers en France, une étude menée par l'agence immobilière Guy Hoquet révèle que le marché se maintient avec une stabilité surprenante. L'Occitanie, notamment, conserve son attractivité.

Depuis plusieurs semaines, la baisse des prix de l'immobilier est annoncée partout en France notamment en raison de conditions d'obtentions de crédits plus drastiques. Pourtant, selon l'Observatoire GH de Guy Hoquet immobilier, la tendance générale est, au mieux, au ralentissement du marché.

Les prix continuent à progresser : "les prix restent en hausse de +4,5% en 1 an sur la période janvier-juillet, malgré une offre qui continue de progresser (+6,7%). Une augmentation tirée une fois de plus par le segment des maisons, dont les prix continuent de booster le marché : +6,9%, alors que leurs mises en vente restent dynamiques (+7,6%)." 

Pour Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier l'explication est à aller chercher du côté des vendeurs : "ils n’ont pas encore intégré la nécessité d’adapter leurs prix dans un marché contraint par les difficultés d’accès au crédit immobilier et un nombre d’acheteurs inférieur à l’année précédente."  

Les prix affichés ne reflètent donc pas encore totalement la réalité du marché immobilier.

Des disparités régionales

"Nous sommes passés d’un marché de confort où on vendait, car c’était l’occasion de faire une bonne affaire à un marché de raison et de besoin où les seuls déménagements à la vente sont des déménagements contraints, liés à des installations professionnels, une séparation, un enfant de plus etc…" explique Delphine Herman, Directrice Relations Extérieures de Guy Hoquet immobilier.

L'Occitanie continue à être fortement recherchée par les acquéreurs. Malgré une offre de logements en déficit, les prix y restent stables, voire augmentent légèrement, en raison d'une demande supérieure à l'offre. La hausse observée au niveau national s’explique en particulier par des prix fortement orientés à la hausse autour de la Méditerranée. En un an, Perpignan (Pyrénées-Orientales) et Narbonne ont vu leurs prix augmenter de près de 10% (Perpignan : 2.290 € soit +10,2%, Narbonne 2.684 € soir +9,8%).

Retour à la normale d'avant le Covid

"Les budgets moyens affichés pour une maison ancienne varient fortement d’une ville à l’autre : de 321 000€ pour 149 m2 à Albi, jusqu’à près de 3,900M€ € pour 276 m2 à Cannes !" souligne l'agence immobilière. Actuellement pour Montpellier il faut mettre 730 600 € pour 173 m2 (0,5%), pour Toulouse il faut débourser 583 871 € pour 145 m2 (+2,3%)".

"La révision du taux d’usure a donné un peu de marge aux banques qui prêtent un peu plus. On emprunte plus cher, mais on peut aujourd'hui emprunter. Ce qui n’était pas le cas, il y a trois quatre mois, souligne Delphine Herman. On s’attend que les banques aient leur objectif à faire d'ici à la fin de l’année et ouvrent un peu plus les vannes. Il y a système d’embouteillage de projets bloqués qui vont devoir se débloquer."

Entre 900 000 à 950 000 transactions devraient être réalisées en France selon les professionnels. Des chiffres correspondant à la situation avant la pandémie. 

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