Depuis le 9 août 2022, les incendies ont repris en Gironde. Le feu, incontrôlable, a déjà détruit 6 800 hectares de forêt. Son important panache se disperse à la fois vers l'Atlantique et la Méditerranée, passant au dessus de Toulouse (Haute-Garonne).
Le nouvel incendie en Gironde est un mégafeu. Plus de 6 800 hectares de forêts ont été réduits en cendres, à la date du jeudi 11 août, provoquant un énorme nuage de fumée. Comme l'a constaté Météo France, le mercredi 10 août, son panache se dispersait "à la fois vers la Méditerranée et vers l'Atlantique."
En fin de journée, le vent a tourné, s'orientant plus à l'est et passant au nord de Toulouse (Haute-Garonne) comme le montre cette animation :
Aucune conséquence sur la qualité de l'air
Les fumées de ces incendies de forêt sont un "cocktail toxique". Du benzène, du cyanure et du monoxyde de carbone responsable des asphyxies sont présents dans les fumées noires. Les fumées blanches, elles, dégagent des particules fines, celles mesurées dans les agglomérations touchant les voies respiratoires.
Mais pas d'inquiétude. Selon Atmo Occitanie, dont la mission consiste à surveiller la qualité de l'air - mauvaise par ailleurs en raison des fortes chaleurs - les relevés n'ont mesuré aucune présence de ces fumées. Il n'y a pas eu ici de phénomène "nuage de Tchernobyl". L'explication est bien plus simple.
Selon les prévisionnistes de Météo France, la "divergence des fumées" de cet incendie à l'ouest et à l'est "trahit la présence d'une colonne de fumée très épaisse". Un vent au ras-du-sol les a emmenés vers l'Atlantique. Celles continuant à monter ont été emportées à partir de 2 kilomètres de haut à l'ouest en direction de la Méditerranée.
Un passage à plus de 3 000 mètres
Le réseau Lidar déployé en France pour mesurer la présence des poussières dans l'air a détecté le panache à Toulouse au-dessus de 3 000 mètres. Bien trop hautes, pour que ces particules puissent retomber en nombre sur la ville.
En revanche, comme le sable en provenance du Sahara, cette fumée a modifié la lumière dans notre atmosphère, lui donnant une couleur rougeâtre.
Nicolas Belcourt a pu photographier une superbe lune orange : "Habituellement, elle est blanchâtre et n'est rouge que, quelques minutes, après son lever, jamais aux alentours de 23 heures." Le satellite de la Terre n'est pas le seul à s'être paré de nouvelles couleurs. Les astronomes ont ainsi découvert Jupiter avec une belle teinte jaune.